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La Réunion: cinq nouveaux décès imputés au chikungunya malgré une épidémie en décrue

Les décès de cinq personnes ont été imputés au chikungunya à La Réunion, portant à 20 le nombre de morts liées à l'épidémie qui est pourtant "en phase de décroissance", a annoncé mercredi Santé publique France (SPF).

Ludovic MARIN - AFP/Archives

Les décès de cinq personnes ont été imputés au chikungunya à La Réunion, portant à 20 le nombre de morts liées à l'épidémie qui est pourtant "en phase de décroissance", a annoncé mercredi Santé publique France (SPF).

"Suite à la dernière réunion du comité d'imputabilité (...), cinq dossiers ont été classés" comme des décès liés au chikungunya, a précisé SPF dans son bulletin épidémiologique, tout en précisant que "La Réunion est en phase de décroissance épidémique" depuis la fin du mois d'avril.

Dans un communiqué, la préfecture de La Réunion a pour sa part annoncé un retour au "stade d'épidémie de faible intensité", évoquant la "forte diminution" du nombre de consultations pour des cas cliniquement évocateurs de chikungunya et des passages aux urgences.

"L'impact sur les établissements de santé a également diminué", a précisé la préfecture.

Les cinq décès survenus entre le 31 mars et le 11 mai faisaient l'objet d'une investigation dans le cadre de l'épidémie qui a démarré en août 2024 à La Réunion, où les cas ont explosé à partir de mars 2025.

Ils concernent tous des personnes âgées de 68 à 95 ans porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement), selon l'agence, qui précise que 37 autres décès sont en cours d'investigation quant à l'imputabilité du chikungunya.

Le département de l'océan Indien est en phase de "décroissance épidémique" pour la cinquième semaine consécutive, assure toutefois l'agence sanitaire, ajoutant que "bien qu'en forte diminution, la circulation du chikungunya sur l'île reste encore importante avec des disparités selon les secteurs géographiques".

L'activité en médecine de ville concernant l'épidémie a baissé de 55% sur une semaine, passant d'environ 3.800 consultations à 1.800.

Les passages aux urgences pour cause de chikungunya ont pour leur part baissé de 15% sur une semaine.

Depuis le début de l'année 2025, près de 53.000 cas "confirmés biologiquement de chikungunya autochtones" ont été signalés à La Réunion, qui compte environ 900.000 habitants.

Le nombre total de cas est toutefois considéré comme bien plus élevé, nombre de malades ne s'étant pas fait dépister. L'Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion estime ainsi que 200.000 personnes auraient été contaminées par le virus.

L'hiver austral qui s'annonce devrait marquer un déclin durable de la propagation de la maladie, a indiqué l'ARS en début de semaine, estimant en outre peu probable un rebond de l'épidémie l'an prochain en raison du nombre de personnes désormais immunisées.

Mayotte, autre département français de l'océan Indien, est en revanche passé en phase d'épidémie cette semaine, avec une "transmission intense et généralisée" de cette maladie virale transmise par le moustique tigre. Depuis le début de l'année, 560 cas confirmés de chikungunya y ont été signalés.

AFP / Saint-Denis de La Réunion (AFP) / © 2025 AFP

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