La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a appelé jeudi à maintenir MaPrimeRénov' pour les équipements produits en France, afin de préserver l'emploi, lors d'un rassemblement en soutien aux salariés du chauffagiste BDR Thermea à Mertzwiller (Bas-Rhin).
"Il faut que MaPrimeRénov' soit maintenue. C'est indispensable d'un point de vue environnemental, mais c'est aussi indispensable d'un point de vue social", a-t-elle déclaré à des journalistes, quelques heures après l'annonce du gouvernement de suspendre ces aides de l'Etat pour la rénovation énergétique des logements.
"Et il faut que dans MaPrimeRénov', il y ait des conditions de production locale et de Made in France. Il faut que MaPrimeRénov' finance les équipements qui sont produits en France", a-t-elle poursuivi, s'exprimant après un rassemblement devant l'usine BDR Thermea où 320 emplois sont menacés.
"Nous interpellons le gouvernement pour qu'il utilise tous les instruments à sa disposition pour empêcher ce plan de licenciements", a-t-elle insisté.
Le chauffagiste BDR Thermea a annoncé en mai la suppression de quelque 370 emplois en France.
L'essentiel des suppressions de postes, soit environ 320, concerne le site de Mertzwiller qui emploie environ 800 personnes et où sont produits pompes à chaleur, ballons d'eau chaude et chaudières.
En mai, BDR Thermea a justifié ces suppressions d'emplois par un "contexte difficile", expliquant que "le marché des pompes à chaleur s'est effondré en France et en Europe au cours des dernières années".
BDR Thermea est issu depuis 2009 de la fusion entre De Dietrich Thermique (cédé en 2004 par le groupe De Dietrich) et ses confrères britannique Baxi et néerlandais Remeha.
Le groupe emploie au total environ 7.000 personnes et travaille dans le monde entier.
AFP / Mertzwiller (France) (AFP) / © 2025 AFP