Cette journée qui devait être une consécration pour Shein s’est terminée en eau de boudin. Ce matin, la boutique Shein ouvrait pour la première fois sa boutique au BHV du Marais. Une queue immense, une foule de gens agglutinés devant les vitrines, attendant de pouvoir entrer dans le nouveau magasin chinois et premier du genre dans le monde. Malgré les nombreuses polémiques qui avaient entouré l’ouverture, la matinée commençait bien pour le géant de la mode en ligne.
Le vent tourne en début d'après-midi
Mais dès le début de l'après-midi, le vent a commencé à tourner. En effet, le chef du gouvernement français, Sébastien Lecornu, a déclaré qu’il engageait une procédure de « suspension » en France de la plateforme numérique du distributeur Shein. En raison des nombreuses polémiques, le premier ministre annoncé cette nouvelle « le temps » que cette dernière se conforme aux lois du pays.
Prochain point dans 48h
Une déclaration suivie d’une annonce du ministère de l’Économie et des Finances : « Sur instruction du Premier ministre, le gouvernement engage la procédure de suspension de Shein le temps nécessaire pour que la plateforme démontre aux pouvoirs publics que l’ensemble de ses contenus soient enfin en conformité avec nos lois et règlements. » Selon l’AFP, « un premier point d’étape devra être fait par le ministre dans les 48 prochaines heures ».
#Shein - "Le vrai problème est l'industrialisation de l'Europe, et non l'accueil d'une société chinoise" @TomBenoit_, directeur de la rédaction de Géostratégie Magazine #LaFranceDansTousSesÉtatshttps://t.co/RSXgmlsxJC pic.twitter.com/QPiegOiQed
— Sud Radio (@SudRadio) November 5, 2025
Suspension du site
Dans la foulée, la plateforme asiatique Shein a annoncé à l’AFP suspendre sa « marketplace » en France, c’est-à-dire les produits proposés en ligne par des vendeurs tiers, après le scandale lié à la vente de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes.
Shein a fait ce choix « à la suite de préoccupations liées à certaines mises en ligne effectuées par des vendeurs tiers indépendants », selon un communiqué de la société. Une source proche du dossier précise à l’AFP que cette annonce est indépendante de la décision du gouvernement d’engager une procédure de suspension de la plateforme Shein en France.