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Il propose d’envoyer gratuitement son test sérologique à tous les laboratoires

Un nouveau test sérologique détectant les anticorps du Sars-Cov2 a été élaboré par un chercheur toulousain de l’Inserm. Etienne Joly, chercheur INSERM en biologie à l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale du CNRS, à l’Université de Toulouse, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 30 mars. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

"Un outil épidémiologique, pas clinique"

Comment fonctionne ce nouveau test ? "En fait, c’est un test basé sur un seul réactif, qui va déguiser les globules rouges en virus, explique Etienne Joly, chercheur Inserm en biologie au sein de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale du CNRS. Si l’on mélange ce réactif avec du sang dilué de la personne à tester, le réactif va se fixer à la surface du globule rouge. Si, dans le sang du patient, il y a des anticorps, ils vont lier les globules rouges entre eux. Cela s’appelle de l’agglutination et cela va se détecter à l’oeil nu."

Ce nouveau test est-il fiable ? "Il faut bien se rendre compte que c’est pour détecter les anticorps, pas le virus. Le comparer au test PCR n’est pas correct. C’est pour faire autre chose. Le virus, c’est quand on est infecté. Quand on a des anticorps, on n’a plus de virus. C’est un outil épidémiologique, pas clinique. Niveau fiabilité, ce test a au départ été conçu pour le besoin de pays ayant moins de moyens. La bonne surprise est que les performances ne sont pas loin d’être comparables aux tests les plus performants."

"Nous ne voulions rien protéger"

Comment marche la validation d’un tel test ? "Aujourd’hui, c’est un test qui n’est concevable d’utilisation que pour la recherche, souligne ce chercheur en biologie. La sérologie n’est pas très utile pour la clinique. Avec mon collaborateur, nous sommes tombés d’accord sur le fait que nous ne voulions rien protéger et mettre ce test à disposition de tous les laboratoires qui voudraient l’exploiter pour de la recherche."

"Nous proposons de l’envoyer gratis à tous les laboratoires qui en font la demande, suffisamment pour faire 10.000 tests. Si on voulait l’utiliser en clinique, il faudrait passer par un brevet d’exploitation, puis faire un essai clinique. Ce sont des centaines de milliers d’euros et des mois de paperasse avant de pouvoir commencer."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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