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Ikea a-t-il vraiment voulu privilégier le recrutement de réfugiés ?

Sur une fiche de recrutement, partagée sur les réseaux sociaux, Ikea a été accusé de discrimination à l'embauche. Est-ce réellement le cas ? L'analyse d'Élisabeth Lévy.

Ikea

Une offre d’emploi pour Ikea réservée aux réfugiés a fait polémique sur les réseaux sociaux. Plusieurs politiques dont Marine Le Pen s'en sont mêlés. Élisabeth Lévy 

"Ce n'est pas une offre d’emploi mais une formation rémunérée, explique Élisabeth Lévy. Ikea est un prestataire de l’agence Each One qui entend accompagner les réfugiés vers l’emploi. C'est conforme à l’affichage inclusif et grand cœur de l’industriel suédois". 

"Les conditions pour postuler à la formation qui doit déboucher sur un job de cariste chez Ikea : il faut être réfugié ou bénéficiaire de la protection subsidiaire (sous-statut). Donc, il fait être étranger et avoir un niveau de français C2 (soit quasi bilingue)".

"Marine Len Pen et beaucoup de gens du RN ont grimpé aux rideaux et hurlé au racisme anti-français". 

Cette annonce d'Ikea un peu choquante, non ? 

"Sur le principe, la préférence étrangère est problématique. Mais n’exagérons pas. Ce qui est réservé aux réfugiés, c’est la formation. Beaucoup de secteurs pratiquent la préférence étrangère de facto. Le BTP est par exemple trusté par des russophones". 

"Les réfugiés vont rester. Ils ont le droit de travailler (et même le devoir d’essayer). C'est toujours mieux que d’être à la charge de la collectivité. Beaucoup d'associations les aident et dealent discrètement avec des boites. Le vrai scandale est ailleurs". 

"Il y a derrière tout ça une idéologie immigrationniste. Each One est un hybride entre une ONG et une agence de recrutement. C'est une Start-up sans-frontériste. Pour elle, les réfugiés sont des bras, des hommes sans bagages. "La migration, c’est de la valeur qui se déplace". C'est de la main d'oeuvre pas syndiquée, pas enquiquinante et qui accepte des salaires de misère". 

"Ikea a signé via sa branche lucrative des contrats avec des grosses boites qui, moyennant une commission de 15 % du salaire annuel du réfugié recruté, affichent leur amour de l’autre. L'entreprise est connue comme entreprise d’utilité sociale. Bref, exemplaire d’un marketing du cœur très à la mode". 

"Du coup, il y a une levée de fonds privés qui se goinfre de subventions publiques. Selon "Basta", ce chiffre s'élève à plus d’un million d’euros en 2019. Or, malgré les ambitions affichées (comme favoriser l’insertion de dizaines de milliers d’exilés) elles ont accompagné 1200 réfugiés en 5 ans. Ça fait cher le job". 

"Derrière la vitrine humanitaire, il y a du pur capitalisme pour lequel un réfugié n’est qu’une source éventuelle de profits... avec la satisfaction narcissique en prime".

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