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Gronde des policiers : "Il faut protéger les policiers et leurs familles, qui font l'objet d'autant de menaces"

Alors que la France est plongée dans un débat houleux sur les violences policières et la loi "sécurité globale", le président de la République avait annoncé le 8 décembre dernier la tenue d’un "Beauvau de la sécurité" pour "améliorer les conditions d’exercice" des forces de l’ordre et "consolider" leurs liens avec les Français. Mais le dialogue entre le gouvernement et les policiers semble rompu, les syndicats de police Alliance et Unsa refusent d'y participer.

Les syndicats de police Alliance et Unsa refusent de participer au "Beauvau de la sécurité". © AFP

Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio

 

"On a livre blanc, on a rencontré le président de la République le 15 octobre et depuis, rien n'a bougé"

Ce "Beauvau de la Sécurité" est un énième séminaire sans mesures concrètes au préalable pour Alliance, l'un des principaux syndicats au sein des policiers. "On a livre blanc, on a rencontré le président de la République le 15 octobre et depuis, rien n'a bougé sur ces sujets importants de la protection ! déplore Stanislas Gaudon, le secrétaire général d'Alliance. Dans ce pays, il y a 20 policiers par jour qui sont blessés en mission, un police-bashing se fait à la fois dans l'espace médiatique et sur les réseaux sociaux rappelle-t-il. Ils seraient bien inspirés de mettre des actes sur les mots !"

 

 

"Il va falloir mettre un coup d'arrêt, c'est le préalable à toutes les autres discussions sur des sujets importants qui peuvent être évoqués" affirme-t-il. "Il faut protéger les policiers et leurs familles, qui font l'objet d'autant de menaces que les collègues eux-mêmes" ajoute-t-il.

 

"Mettre en cause des agissements fautifs, oui, mais l'entité en elle-même, non..."

Le torchon brûle entre les policiers et le gouvernement : les policiers ne décolèrent pas contre Emmanuel Macron depuis ses propos sur les contrôles au faciès et les violences policières. Thierry Clair, le secrétaire National d’Unsa police, majoritaire chez les CRS, ne participera pas non plus au Beauvau de la sécurité. "Sur le sujet de la plateforme de signalement contre les discriminations qui sont assimilées aux policiers, qui serait stigmatisante dans leur intervention, les policiers ont besoin, de soutien, de reconnaissance et qu'on arrête de mettre en cause l'entité en elle-même ! explique-t-il. Mettre en cause des agissements fautifs, oui, mais l'entité en elle-même, non..."

Partout en France, les protestations de policiers se multiplient. Les syndicats doivent être reçus vendredi par le ministre de l'Intérieur.

 

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