Sur le plateau d'André Bercoff, un témoignage émouvant sur la maladie d'Alzheimer, de Florence Niederlander qui publie ses carnets aux éditions Michalon. L'éditeur, Yves Michalon était également l'invité pour présenter l'ouvrage. "Une leçon de courage" pour le patron de la maison d'édition. Un carnet "où elle notait les éléments principaux de sa vie à destination de son fils", décrit-il.
"Je l'ai gardé pour moi, personne ne le savait"
"J'avais pris ces petits carnets pour dire tout ce que je ne peux pas dire à mon fils", présente Florence Niederlander. Un fils qui a 12 ans au début de l'écriture, il y a sept ans. "Je voulais lui écrire comme je lui écrivais avant, quand il était petit", confie l'auteure.
L'annonce de sa maladie a provoqué un choc dans son esprit. "La première fois je n'ai pas réagi du tout, je suis rentrée chez moi et je n'ai plus parlé", témoigne-t-elle. "Je l'ai gardé pour moi, personne ne le savait". Il aura fallut attendre deux ans pour qu'elle soit "obligée de le dire à mon fils, parce que j'avais des comportements qu'il ne comprenait plus". Pour le reste de l'entourage, c'est grâce à l'aide de l'association France Alzheimer qu'elle a pu l'annoncer. "L'association m'avait proposé de faire une conférence et d'inviter tous mes proches", rapporte-t-elle.
Une maladie "pas connue du tout"
Sa vie quotidienne, Florence Niederlander la décrit. "C'est un handicap qui est invisible". Une maladie "pas connue du tout", notamment lorsqu'elle touche les jeunes. "Quand je l'ai annoncé, on me trouvait toujours des explications à ce que je disais", raconte-t-elle. "Pour eux, ce n'était pas cohérent à ce que l'on peut entendre sur les personnes âgées", note l'auteure qui rassure "qu'heureusement toutes les personnes âgées ne sont pas toutes atteintes".
Florence Niederlander a "la chance d'être très entourée sur le plan professionnel". Avec le personnel d'aide à domicile "ça ne s'est pas très bien passé", assure-t-elle pour des raisons de mauvais fonctionnement. "Pour le moment, je préfère ne pas en avoir jusqu'à une certaine limite", avertit-elle. Elle souligne "qu'à un moment donné ce sera inévitable, lorsque les troubles seront trop difficiles". Elle peut compter sur son orthophoniste, son neurologue et son infirmier qui vient la visiter quotidiennement. "J'ai des professionnels de la santé qui m'entourent bien", raconte-t-elle.
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