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Faut-il créer une "police de la route" ?

Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, et Benoît Barret, secrétaire national province du syndicat Alliance police nationale, étaient les invités du débat du jour sur l’antenne de Sud Radio, avec Benjamin Glaise et Judith Beller.

Au Mans, un policier de 43 ans a été tué par un automobiliste tentant de prendre la fuite. Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes a demandé à ce que soit créée une "police de la route".

 

La voiture, une arme par destination

"À force d’accepter l’inacceptable, on arrive dans une société qui pose vraiment souci. Ce n’était même pas un contrôle routier, souligne Benoît Barret, secrétaire national province du syndicat Alliance police nationale. C’était une personne inanimée, en pleine chaussée. Les pompiers ont appelé les collègues. Il était au milieu de la route avec sa musique à fond et c’est quand les collègues ont voulu la réveiller que cette personne a enclenché la marche avant et a traîné le policier qui est mort. "

"Rien ne se passe, il n’y a aucun stop à cette spirale de la délinquance. Téléphone au volant, queues de poisson… Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte qu’avec un véhicule, on tue. En effet, les effectifs de la police et de la gendarmerie sont tels que vous êtes capable de traverser la face du nord au sud sans avoir été contrôlé. Et je ne parle même pas de tous les refus d’obtempérer à longueur d’année : un toutes les demi-heures. Le véhicule peut être une arme par destination, c’est effroyable !"

 

Un sentiment d'impunité

"Aujourd’hui, la sécurité routière a été rejetée par les Français, car elle a été automatisée. Au final, on a enlevé le bleu des routes, on est allé dans la sur répression, estime Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes. On a abaissé la vitesse à 80 km/h. Comme 15% des usagers de la route sont des mauvais élèves, on a puni toute la classe." À cela s’ajoutent des problèmes d’effectifs. "En France, il doit y avoir une vraie prise de conscience de cette montée de la violence, estime Benoît Barret. Cette violence des quartiers, elle est partout. Des personnes veulent imposer leur loi : je menace, j’intimide, je frappe…"

"La délinquance, qu’elle soit routière, au quotidien, ultraviolente, c’est toujours la même, juge le secrétaire national province du syndicat Alliance police nationale. Avec les mêmes résultats : des vies brisées, celle d’un collègue, de sa famille. Il y a un sentiment d’impunité tant sur la route que dans la vie réelle. Le constat est alarmant : la majorité des délinquants ne craignent plus la police ou les gendarmes. Ils ne craignent plus rien. De toutes façons, ils ne craignent plus la justice."

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