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F. Guennoc : "Les attaques de N. Bouchart contre les associations de migrants sont injustes"

Par Mathieu D'Hondt

François Guennoc (Vice-président de l'association "L’Auberge des migrants") était ce lundi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand journal de 18h.

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Emmanuel Macron se rendra à Calais (Pas-de-Calais) demain afin de présenter sa loi controversée sur l'immigration et l'asile. Le chef de l'État rencontrera également les élus locaux mais aussi les représentants des associations défendant les droits des migrants. Une visite que l'association "L'Auberge des migrants" a décidé de boycotter.

"À chaque réunion, on est vraiment amers"

Invité de Véronique Jacquier ce lundi dans le Grand Journal de 18h, son vice-président François Guennoc s'en explique. "Boycotter est un terme un peu peu fort mais disons que l'on décline cette invitation (...) notre association humanitaire n'a jamais été fermée au dialogue avec les autorités", tient-il d'abord à rappeler, avant de préciser avoir "beaucoup hésité" avant de prendre cette décision. "On a beaucoup débattu entre nous et on s'est dit à la fin : 'soit c'est pour parler de la situation calaisienne, auquel cas on a déjà des interlocuteurs qui sont le sous-préfet et le préfet qui connaissent bien la situation et qui nous écoutent un petit peu, de sorte que l'on obtient quelquefois des petites choses qui visent à améliorer le sort des migrants. Soit c'est pour discuter de la politique nationale d'immigration mais on se souvient que les grandes ONG ont été reçues par le Premier ministre, voilà quelques jours, et elles n'ont pas été entendues", poursuit-il. "Si ces grandes associations qui ont du poids n'ont pas été entendues, pourquoi nous, associations locales, le serions ?", interroge-t-il ensuite.

"On a l'expérience de ce genre de rencontres, on en a déjà eu avec Messieurs Valls, Collomb et Cazeneuve et à chaque fois que l'on sort de ces réunions, on est vraiment amers", insiste-t-il par ailleurs, déplorant au passage les propos de Natacha Bouchart (maire de Calais) qui n'a de cesse de fustiger l'action des associations, accusant certaines d'entre elles de se servir des migrants pour exister."Mme Bouchart, en tant que maire, est indemnisée et bien indemnisée. Nous, nous sommes tous des bénévoles, sauf deux salariés dans l'association qui sont payés sur des salaires plutôt bas. Ce que l'on distribue aux migrants provient entièrement des donations, nos ressources financières également", indique-t-il ainsi. "Le jour où le gouvernement trouvera la solution pour qu'il n'y ait plus de migrants à Calais, on sera soulagé et on pourra cesser nos activités. Il y a vraiment un dévouement incroyable et une fatigue des bénévoles, ces attaques sont très injustes", conclut-il.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de François Guennoc, invité du Grand Journal de 18h

 

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