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Êtes-vous prêt à travailler jusqu'à 64 ans ?

Êtes-vous prêt à travailler jusqu’à 64 ans ? Telle est la question. C’est le débat du jour avec Véronique Jacquier dans "Info vérité" sur Sud Radio le 19 Juillet. "Info Vérité" est diffusée tous les jours à 7h10 et 9h15.

Retraites
Levée de bouclier contre la réforme du régime de retraites complémentaires Agirc-Arrco.

Le gouvernement vient de dévoiler ses pistes de réforme pour la retraite. L’âge légal de départ est censé rester à 62 ans. Mais pour avoir une retraite à taux plein, il faudra travailler jusqu’à 64 ans. Pourquoi le gouvernement a-t-il installé cet âge pivot ?

 

Le principe de la carotte et du bâton

"Pour nous inciter à travailler plus longtemps, mais sans dire qu’on recule la retraite de deux ans", juge Véronique Jacquier. Selon Jean-Paul Delevoye, le haut commissaire à la réforme, 64 ans est "un âge d’équilibre". Pourquoi un âge d’équilibre ? "Parce que le gouvernement joue aux équilibristes." Officiellement, pas question de toucher à l’âge légal de 62 ans. Pas question de provoquer la colère des syndicats, à commencer par la CFDT. "Mais en même temps, notre système est à bout de souffle, estime Véronique Jacquier. L’espérance de vie augmente et la charge financière des retraites est écrasante."

Cet âge pivot de 64 ans incite donc à prolonger son activité par le biais d’une décote ou d’une surcote. Comptez 10% de retraite en moins si vous partez à la retraite avant 64 ans. Le montant de cette retraite sera plus important si vous travaillez au-delà de 64 ans. "C’est le principe de la carotte et du bâton." Mais cet âge pivot de 64 ans serait-il le même pour le privé et le public ? "Oui, pas de différence, souligne Véronique Jacquier. La réforme marque la fin des régimes spéciaux chez EDF, à la SNCF, à la RATP. Le gouvernement sait qu’il a l’opinion publique avec lui. Plus personne ne comprend qu’un cheminot ou un agent de la RATP parte à 52 ou 55 ans."

L'emploi des seniors reste un point noir

En revanche, quelques exceptions vont subsister. Ainsi, les militaires et les fonctionnaires aux fonctions dangereuses conserveront une retraite anticipée. Les carrières longues et la pénibilité seront aussi prises en compte pour partir plus tôt. Mais ce ne sont là que les grandes lignes. "C’est le flou artistique concernant la notion même de pénibilité en fonction des métiers. Quelle valeur accorder au point retraite prenant en compte une forme de pénibilité ?" Jean-Paul Delevoye laisse ouvertes des pistes de discussion. Mais les syndicats rejettent tous l’âge pivot à 64 ans. Laurent Berger, le patron de la CFDT, le trouve très injuste. Selon lui, l’âge de la retraite à taux plein doit être adapté aux carrières de chacun, et même aux situations individuelles.

Alors, après un âge pivot à 64 ans, peut-on imaginer que le gouvernement nous fasse travailler plus longtemps encore ? Sans doute. Avec l’âge pivot, plus rien ne sera figé dans le marbre. Jean-Paul Delevoye l’a d’ailleurs précisé : cet âge devrait continuer à évoluer, tout comme l’espérance de vie. "Le problème en France, avec une retraite à 64 ans ou plus, c’est l’emploi des seniors, alerte toutefois Véronique Jacquier. Trop de personnes de plus de 50 ans restent sur le bord de la route, il y a trop peu d’embauches de sexagénaires. Il faut s’emparer à bras le corps du chômage de longue durée des seniors pour rendre enfin acceptable la réforme des retraites."

 

Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio.


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