Alors que les élèves, parents et professeurs découvrent peu à peu la carte scolaire qui entrera en vigueur à la rentrée prochaine, plusieurs établissements ont eu la mauvaise surprise d'apprendre la suppression de certaines de leurs classes. C'est le cas notamment de l'école du village d’Hérépian (Hérault) qui n'aura plus que 4 classes l’an prochain, contre 5 aujourd'hui. Une situation dénoncée par les personnels et les parents d'élèves.
"Une classe avec la grande section maternelle mélangée à des CP/CE1"
Invitée du Grand Matin Sud Radio ce mardi, Érika Lopez (représentante des parents d'élève de l'école d’Hérépian) a ainsi fait part de ses inquiétudes. "On est à 106 élèves aujourd'hui. On ne sait pas précisément laquelle de nos classes va disparaître mais ce que l'on sait, c'est que l'on va avoir des classes de triple niveaux en mélangeant la maternelle et le primaire. On aura par exemple une classe avec de la grande section maternelle et des CP/CE1", explique-t-elle dans un premier temps. "Ce sont des élèves qui n'ont pas la même posture et l'enseignant ne peut pas non plus avoir la même posture avec des grandes sections qu'avec des CE1", ajoute-t-elle.
Interrogée sur ses craintes éventuelles quant à l'augmentation du nombre d'élève par classes (au-delà de 30), notre invitée en est persuadée, "cela va influencer le niveau de l'éducation". "Il faut savoir que nos enfants passent la moitié de leur journée à l'école donc être 30 élèves par classe, ce n'est pas possible ! Si un élève ne suit pas, comment l'enseignante peut, avec 30 élèves par classes, passer 5 minutes de plus avec lui ? Aujourd'hui, elle a le temps, demain elle ne l'aura pas", déplore-t-elle par ailleurs. "On était plus ou moins préparés à cette suppression de classe depuis deux ans puisque l'on est un petit peu sur la sellette par rapport à ce problème d'effectif. Mais on ne pensait pas que la décision tomberait aussi vite, sachant qu'Hérépian est un village en pleine expansion et que le maire a énormément de projets liés à la jeunesse", poursuit-elle, amère.
Et M. Lopez de dénoncer la gestion pragmatique des effectifs au détriment du bien-être des élèves. "Il y en a assez de parler des effectifs (...) On entend parler d'effectifs tous les jours mais en aucun cas on entend parler de la qualité de vie de nos enfants au sein de l'école", fulmine-t-elle ainsi.
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