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Élisabeth Lévy : "#Metoo est fondé sur un mensonge"

Un collectif de féministes avait mis Julien Bayou sous surveillance pendant trois an. La réaction d'Élisabeth Lévy.

MeToo
Les mots-dièse #MeToo ("moi aussi") et #BalanceTonPorc ont contribué à faire entrer la question du harcèlement sexiste dans le débat public en 2017. (BERTRAND GUAY / AFP)

Un collectif de féministes avait mis Julien Bayou sous surveillance pendant trois an. La réaction d'Élisabeth Lévy.

C'est ce que dit la longue enquête et une de Libération ce week-end. On apprend qu’un groupe de militantes comprenant plusieurs de ses anciennes compagnes le surveillait depuis trois ans. Elles contactaient ses ex, alertaient ses conquêtes sur sa « réputation de coureur » (je cite), échangeaient des informations très privées sur des groupes Whatsapp. Certaines racontaient leur rupture. D’autres racontaient avoir été manipulées « prédatées » comme elles disent dans leur langue atroce. Elles s’étaient baptisées « les louves alpha » ! Et leur but était bien de faire tomber l’élu écolo. Mais Sandrine Rousseau dit qu’elle n’était pas au courant…

Le 30 juin, l’une d’elle envoie un mail à la cellule VSS d’EELV mais aussi au père et à la sœur de Julien Bayou. Vous connaissez la suite : les pseudo-révélations de Sandrine Rousseau à "C’est à vous" et la mise en retrait de Bayou. 

DE quoi s’agit-il ? De femmes quittées ou trompées qui se montent le bourrichon, d’exploitation de la souffrance, de délation ! Bref, d’agissements déshonorants ! Voilà le joli monde qu’on nous concocte pour protéger les femmes ? Eh bien non merci.

Le mouvement #Metoo est fondé sur un mensonge. On dit qu'avant on ne faisait rien pour les victimes. C’est faux. La justice était et est toujours imparfaite (comme pour tous les crimes et délits). Mais des hommes étaient jugés et condamnés. 

Des victimes de harcèlement n’osaient pas parler, c'est vrai. Mais maintenant, on confond une drague lourde et un viol, une blague grivoise et une agression sexuelle. À la place, on a la justice médiatique et le lynchage. C'est de la délation, de la condamnation sans preuve. On veut faire régner la justice en supprimant les formes de la Justice. 

Résultat, on condamne à la mort sociale des hommes coupables d’être des coureurs de jupon ou d’avoir quitté une femme. Et on fait des femmes des victimes éternelles, qui seraient incapables de mal se conduire. 

On va célébrer bruyamment les 5 ans de la merveilleuse révolution révolution Metoo. Mais ce que nous vivons, ce ne sont pas les excès de Metoo, c’est sa vérité profonde, son aboutissement logique. Ça s’appelle la Terreur. 

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