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Discriminations à l'embauche : "C'est perçu comme une défaillance irréversible"

Le gouvernement s'attaque aux discriminations raciales à l'embauche Une réunion interministérielle se tient ce jeudi 6 février pour élaborer une stratégie nationale contre les discriminations raciales à l'embauche. Selon une étude auprès de 103 grandes entreprises françaises qui vient d'être publiée, des candidats ayant un nom maghrébin ont 20 à 30 % de chance en […]

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Après les confinements, nombreux sont les profils à avoir eu envie de se reconvertir. (c) AFP

Le gouvernement s'attaque aux discriminations raciales à l'embauche

Une réunion interministérielle se tient ce jeudi 6 février pour élaborer une stratégie nationale contre les discriminations raciales à l'embauche. Selon une étude auprès de 103 grandes entreprises françaises qui vient d'être publiée, des candidats ayant un nom maghrébin ont 20 à 30 % de chance en moins d'être embauchés que d'autres portant un nom franco-français.

Les discriminations à l'embauche prennent différentes formes : elles reposent sur des critères subjectifs n'ayant aucun rapport direct avec les compétences requises et l'expérience professionnelle recherchée pour l'emploi proposé. Un candidat peut ainsi être discriminé en raison de son sexe, son origine, son âge, son orientation sexuelle, sa situation familiale ou de grossesse, ses opinions politiques, ses convictions religieuses, ses activités syndicales, son lieu de résidence ou encore son état de santé ou de handicap.

En France, les discriminations à l'embauche sont interdites par la loi. Si elle est prouvée, les juges prononcent une sanction civile : la nullité des décisions d'embauche et le versement d'indemnités aux personnes concernées. Dans les cas les plus graves, ils peuvent prononcer une sanction pénale : une amende de 45 000 euros et emprisonnement jusqu'à trois ans.

La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa  va présenter aujourd'hui (le 6 février) une stratégie gouvernementale contre ce problème. Parfois, certaines personnes souffrent de plusieurs discriminations à l'emploi. C'est le cas d'André, rencontré par Michel Barone.

Michel Barone - André, victime de discriminations à l'embauche

André a 52 ans, Parisien d'origine camerounaise il cherche du travail depuis trois ans. Selon lui il est évident qu'il subit des discriminations :

Les difficultés venaient surtout de ma couleur de peau et de mon accent. Par téléphone ou par écrit ça se passait très bien mais une fois que je me présentais ma peau et mon accent posaient problème"

En plus d'une discrimination raciale, André dénonce des discriminations dues à son âge et à son handicap. Il sent que son fauteuil roulant l'empêche de trouver un travail, même au sein de sa propre communauté : "c'est perçu comme une défaillance irréversible"

Alors des solutions existent, elles passent par l'éducation dès le plus jeunes âges, mais André reste sceptique quant aux annonces de Marlene Schiappa :

Il faudrait une solution magique pour changer les choses or on est loin de faire de la magie dans ce pays.

On peut pas changer les gens comme ça avec une simple loi"

L'option du "Name and Shame"

Les acteurs du secteur demandent ce qu'on appelle un "Name and Shame" ("Nommer et faire honte"), autrement dit publier les noms des entreprises prisent en flagrant délit de discrimination. La mauvaise publicité ainsi faite pourrait mener les entreprises à changer de politique.

Selon France Stratégie, un centre de réflexion rattaché au Premier ministre, les discriminations à l'embauche ont coûté en France en 2016 plus de 300 milliards d'euros.

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