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Covid-19 : près d'un Français sur deux déserte les lieux culturels à cause du pass sanitaire

Depuis l'instauration du pass sanitaire en juillet, près d'un Français sur deux boude les lieux culturels. C'est le résultat d'une enquête Harris Interactive sur les comportements concernant les sorties culturelles, commandée par le gouvernement.

Photo d'illustration. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Les lieux culturels sont boudés par les Français. Selon une enquête d'Harris Interactive sur les comportements concernant les sorties culturelles, commandée par le gouvernement, près d'une personne sur deux n'en a pas fréquenté depuis le 21 juillet dernier, date de l'instauration du pass sanitaire. Dans le détail, 51 % des personnes allant au cinéma habituellement au moins une fois par an sont retournées en salle. Du côté des musées, 40% des habitués seulement sont retournés voir une exposition. Pour le spectacle vivant, c'est une véritable hémorragie : 25 % des Français ont repris le chemin du théâtre, 31 % de la danse et 28 % du cirque.

Chacun a ses raisons pour ne plus profiter des lieux culturels. Alexander, par exemple, ne sort quasiment plus aujourd'hui. "Dans ma tête, j'ai toujours l'impression que ces endroits sont fermés. J'ai pris l'habitude", confie-t-il au micro de Sud Radio. Une habitude de ne plus sortir qui est aussi liée à des contraintes. "Je n'ai pas envie de porter le masque ou de montrer le pass sanitaire à tout bout de champ", admet Manon, qui délaisse elle aussi de plus en plus les lieux culturels. Certains se sont tournés vers d'autres loisirs, fortement mis en valeur pendant le confinement. "Je vois un peu moins mes amis dans les lieux culturels, on s'est plutôt rapprochés sur les jeux en ligne ou sur les réseaux sociaux", glisse Martin, qui préfère les moments chez lui.

Embêtant de faire un test PCR pour aller au cinéma

Pour les professionnels du secteur, le constat est amer. Sur les Champs-Elysées, Sébastien gère un cinéma. Il a perdu 50% de fréquentation entre l'avant et l'après crise Covid : "Quand on a rouvert après les confinements, c'est reparti un petit peu mais il y avait des jauges. Et après en juillet, il n'y avait plus de jauge mais un pass sanitaire obligatoire. Et là, ça a encore chuté", regrette-t-il. Difficile, pour le directeur, d'attirer un public qui ne veut pas se faire vacciner, d'autant plus avec les tests payant. "C'est embêtant de faire un test PCR pour aller au cinéma et au restaurant pendant trois jours", s'agace-t-il. "Sans parler des vaccinés qui préfèrent encore éviter d'aller dans les lieux clos."

Ecoutez le reportage de Clément Bargain pour Sud Radio

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