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Coronavirus : les Chinois de France victimes de racisme

Les témoignages se multiplient derrière le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus… Sur les réseaux sociaux, des Français d’origine asiatique se disent victimes de discrimination et d'amalgames liés à la propagation du virus chinois. La psychose se répand et le racisme anti-chinois refait surface.

Une femme portant un masque de protection marche dans la rue en dehors de la station ferroviaire de Pékin. (NICOLAS ASFOURI / AFP)
Reportage Sud Radio de Clément Bargain

"C’est comme si le virus ne pouvait être porté que par une personne chinoise"

L’épidémie de Coronavirus a commencé en Chine avant de se répandre ; les premiers cas européens ont été identifiés en France… et la communauté chinoise de l’Hexagone s’en retrouve stigmatisée:

"J'ai une rhino-pharyngite. Quand je tousse ou quand j’éternue à côté d’une personne dans les transports, c’est vrai que je vois des regards qui me regardent bizarrement et ils commencent à remonter leur écharpe sur leur bouche", raconte Daniel Tran, français d’origine chinoise et vice-président de l’association des jeunes chinois de France.

Les témoignages de comportements stigmatisants, d’insultes et de comportements racistes se multiplient sur les réseaux sociaux avec le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus. "Ça se traduit par plusieurs choses, parfois juste des regards, parfois même des insultes." "La personne asiatique, il y a un sentiment qu’elle est différente ou qu’elle est peut-être porteuse du virus donc il faut peut-être s’éloigner. C’est ce qu’on ressent, comme si le virus ne pouvait être porté que par des personnes chinoises."

"Les Asiatiques sont encore une fois le bouc émissaire"

La stigmatisation de la communauté chinoise, pour Sacha Lin Jung, membre de l’association des Chinois résidents en France, est le résultat de la xénophobie.

"Toute cette suspicion est pour moi du fait d’une forme de xénophobie, d’une sinophobie", estime-t-il.

"Les Asiatiques sont encore une fois le bouc émissaire et la risée des personnes qui ne font pas la distinction entre blague et stigmatisation", déplore-t-il.

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