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COP 27 : l’éco-anxiété, le nouveau mal du siècle

La COP 27 débute en Égypte. Le rappel constant des dangers du changement climatique donne naissance à un nouveau trouble : l'éco-anxiété.

COP 27
Alors que la COP 27 débute en Égypte, retour sur l’éco-anxiété, un trouble anxieux qui touche davantage les jeunes. (c) AFP

La COP 27 vient de débuter en Égypte. L’occasion de parler d’un trouble qui touche de plus en plus les jeunes : l’éco-anxiété.

COP 27 : la peur de souffrir et de mourir

"C’est une angoisse ressentie par beaucoup, en particulier les jeunes mais pas seulement, face à l’impact du changement climatique", explique Eddy Fougier, politologue, intervenant à Sciences Po Aix-en-Provence, auteur de l’article "Éco-anxiété, analyse d’une angoisse contemporaine" pour la Fondation Jean-Jaurès. Cela traverse toutes les générations ? "Oui. Forcément les jeunes se sentent plus concernés car se disent que tout au long de leur vie, ils connaîtront l’impact de ce changement climatique. Mais on voit d’ores et déjà les événements climatiques extrêmes de cet été, cette crainte de souffrir et de mourir."

Cela explique-t-il aussi la radicalisation de certains mouvements écologistes ? "Là, c’est une autre question. On voit bien que chez les militants, il y a cette prise de conscience de l’urgence climatique. En même temps, il y a ce sentiment d’inaction climatique des élus, gouvernement et du monde économique. D’où ce discours assez radical qui peut aller jusqu’à la décroissance. Et chez certains, ces passages à l’acte de façon spectaculaire ou un peu plus radicale sous la forme de sabotage, comme on l’a vu à Sainte-Soline."

 

Éco-anxiété : des risques de dérives sectaires

Cette éco-anxiété peut-elle aussi mener à des dérives sectaires telles que la collapsologie ? "Sans doute, estime Eddy Fougier, politologue, intervenant à Sciences Po Aix-en-Provence. Il peut y avoir une instrumentalisation de l’angoisse par des individus peu scrupuleux. Ils vont manipuler ces personnes tétanisées par ce qui se passe. Je ne mettrais pas la collapsologie dans les dérives sectaires, ce sont des individus qui sont partis du principe qu’il y allait avoir un effondrement et qui essaient de s’y adapter."

"Après, il peut y avoir aussi d’autres dérives, du côté des survivalistes. Certains vont s’installer dans des fermes extrêmement éloignées, d’autres vont s’armer en attendant un effondrement, qu’il y ait une guerre civile. L’éco-anxiété n’est pas une maladie mentale, mais cela peut se traduire par des troubles anxieux extrêmement perturbants au quotidien." Comment la gérer ? "Je ne suis pas médecin ! Il y a une réaction où l’on est totalement tétanisé, un lapin pris dans les phares. L’autre dimension, la bonne voie conseillée, c’est d’agir. Après, agir comment ? C’est la parabole du colibri de Pierre Rahbi. Cela peut passer par du militantisme, ou changer de vie de façon radicale."

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