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"C’est un non-sens de ne pas faire circuler de trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône"

La Cour des comptes exprime son inquiétude au sujet de l’investissement dans les gares. Bruno Marchesini, président de l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 21 avril. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Un paradoxe : alors que l'on veut lutter contre la pollution et réduire la circulation, il y a de moins en moins de TER et de petites gares. (Crédit : Pixabay)

"Il faut réinvestir dans les gares de façon générale"

L’inquiétude plane sur les petites gares. Que penser du dernier rapport de la Cour des comptes à ce sujet ? "Ces conclusions arrivent après des années de désinvestissement, On ferme des gares, on ferme des guichets, constate Bruno Marchesini, président de l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône Petit à petit, on en a de moins en moins. Il faut réinvestir dans les gares de façon générale."

Le mois dernier, les usagers manifestaient devant la gare de Condrieu en compagnie des élus, pour réclamer le retour du TER Lyon-Valence. "D’abord, il y a un constat en termes de pollution, souligne Bruno Marchesini. Il y a beaucoup de voitures, des encombrements, une circulation en constante augmentation, de la pollution dans la vallée du Rhône. Or nous avons cette ligne de trains rénovée en 2018, qui est prête à accueillir des voyageurs. C’est un non-sens de ne pas faire circuler de trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône."

"Un problème de choix politique"

On peut notamment dans le rapport de la Cour des comptes que la SNCF n’ a pas les moyens d’assurer les investissements prévus, au-delà des pertes dues à la crise sanitaire. "D’une façon générale, l’investissement ne va pas vers les ouvertures de gares. Mais notre demande est légitime. Il va falloir trouver des financements, passer par la région et l’État pour rouvrir les gares. C’est un problème de choix politique. Alors que ce sont les élections régionales, on sent que beaucoup de candidats se positionnent en faveur d’augmenter l’offre de trains."

À Condrieu, village qui compte un peu moins de 4000 habitants, est-ce très important pour son dynamisme ? "Le long de la rive droite, vous avez des gares qui sont vides, en friche ou réutilisées, constate Bruno Marchesini. C’est dommage pour le dynamisme, le tourisme. La réouverture de la gare permettrait d’accéder aux vignes, d’aller se promener. Ce serait un plus pour la ville. Il existe également une problématique quant aux ponts qui traversent le Rhône. Celui de Condrieu va être fermé durant trois ans. Il faut que les gens qui habitent rive gauche puissent aussi le prendre rive droite."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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