"On ne peut plus laisser les choses continuer comme cela", a estimé Bruno Le Roux, mardi, lors d'une audition devant une commission du Sénat. Le ministre de l'Intérieur veut fermer rapidement le camps de migrants de Grande-Synthe, dans le Nord. Il a justifié cette annonce par les comportements "inacceptables" constatés sur ce site, notamment des "rançons" ou des "prêts" pour "limiter l'accès" à des installations, comme les douches par exemple.
"La question n'est plus seulement aujourd'hui celle du rétablissement de l'ordre public" mais aussi "du démantèlement progressif du camp, qui doit pouvoir démarrer le plus rapidement possible", a affirmé Bruno Le Roux.
Le camp de Grande-Synthe, créé il y a seulement un an, en mars 2016, accueille 1 500 migrants. Rixes et tensions entre réfugiés ont émaillé le fonctionnement de ce camp, ouvert à l'initiative de la mairie écologiste qui assurait respecter les normes internationales en vigueur pour les sites humanitaires.
Ces phénomènes ne peuvent perdurer, "surtout compte tenu des afflux qui peuvent continuer à arriver", a ajouté Bruno Le Roux. Dans ce contexte, selon lui, le camp "est lui-même un facteur" d'attraction pour les migrants désireux de rejoindre la Grande-Bretagne.
Cette annonce survient alors que le préfet du Nord Michel Lalande devait signer ce mois-ci la prolongation pour six mois de la convention tripartite entre l'État, la ville de Grande-Synthe et l'Afeji, l'association qui gère le camp depuis fin mai.