Le Plan Grand Froid vient d’être déclenché, mais la Croix-Rouge de Bayonne est encore en manque de maraudeurs bénévoles.
Plan Grand Froid : "Nous avons été prévenus au dernier moment"
Pourquoi le Plan Grand Froid a-t-il été mis en place avec un mois d’avance cette année ? "Il a été déclenché plus tôt car les froids arrivent rapidement dès début novembre, explique Jean-Pierre Arriol, président de la Croix-Rouge de Bayonne. Nous sommes tout-à-fait d’accord pour qu’on le déclenche plus tôt, même si cela suppose du travail supplémentaire pour nous. C’est logique. Ce qui l’est un peu moins est que nous avons été prévenus au dernier moment."
"En général, nous consacrons ce mois de novembre au recrutement des équipes de maraude pour remplacer ceux qui nous ont quitté par rapport aux années précédentes., détaille Jean-Pierre Arriol. Le déclenchement précoce du plan Grand Froid a donc un peu aggravé le phénomène. "Mais la principale raison, c’est la période que nous avons vécu et notamment le premier confinement, avec un arrêt total des activités. Nous avions juste conservé l’aide alimentaire dans nos unités locales de la Croix Rouge. Nous avions demandé à tous nos bénévoles de rester à la maison, notamment les plus fragiles, les plus de 60 ans."
Plan Grand Froid : "200 à 300 personnes dorment dans la rue"
"Ces confinements ont permis à ces gens de rester chez eux. À la sortie, ils ont eu quelques réticences à nous rejoindre, et ne sont pas revenus, explique Jean-Pierre Arriol, président de la Croix-Rouge de Bayonne. Ce n’est pas dramatique, mais nous sommes un peu en difficulté. Il nous manque environ 30 personnes. Nous avons un système qui suppose de faire tourner environ 80 maraudeurs. Nous avons 15 jours à trois semaines pour les former. Dans cette première période, nous n’allons pas pouvoir assurer certaines maraudes dans les meilleures conditions."
"Nous sortons tous les jours avec trois véhicules jusqu’à fin mars, voire fin avril, détaille le président de la Croix-Rouge de Bayonne. Nous allons voir les gens qui dorment dans la rue et n’ont pas rejoint de centre d’hébergement. Nous leur donnons boisson chaudes, duvet, nourriture… Et surtout, nous passons un long moment avec eux. Il y a entre 200 et 300 personnes qui dorment dans la rue sur l’agglomération, cela fait beaucoup, et c’est clairement en augmentation. Nous en rencontrons 40 à 50 tous les soirs. En plus, nous assurons le transport, en lien avec la préfecture, de personnes ayant demandé via le 115 à rejoindre une des 70 places d’hébergement de nuit pour les mettre à l’abri."
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