C’est habituellement le site le plus visité d’Occitanie devant le pont du Gard, avec 2 à 3 millions de visiteurs par an. À cause du Covid, la Cité de Carcassonne connaît une baisse de fréquentation record.
Une fréquentation à 75% nationale
Elle a en effet été divisée par deux au mois de juillet. "C’est une différence à laquelle on s’attendait et qui frappe le tourisme, confirme Christophe Varennes, administrateur du château et des remparts de la Cité de Carcassonne. Nous avons à peu près 52% de la population habituelle." Une baisse notamment due à l’absence de touristes espagnols, d’ordinaire très nombreux. "Exactement, ce sont essentiellement des visiteurs étrangers et notamment les Espagnols, qui pouvaient représenter plus de 20% de notre fréquentation."
"Aujourd’hui, la fréquentation est à 75% nationale alors qu’elle était d’ordinaire de l’ordre de 55 à 60%, précise Christophe Varennes. C’est du jamais vu, une situation à laquelle on s’attendait et on s’était préparée. Le but est de recevoir les visiteurs dans des conditions de sécurité optimale malgré tout cela." Mais comment faire venir davantage les touristes français ? "Il y a eu beaucoup de communication autour de la campagne « Cet été, je visite la France », bien relayée par l’ensemble des médias et des acteurs locaux."
Le port du masque obligatoire
"La population française est quand même difficile à saisir, souligne toutefois l’administrateur du château et des remparts de la Cité de Carcassonne. On a du mal à prévoir la fréquentation. Beaucoup se décident au dernier moment, c’est aussi une tendance chez les hébergeurs. Cela oblige à une grande réactivité pour répondre à la demande instantanément."
Quid d’août et de l’arrière-saison ? "Nous avons une fréquentation supérieure au mois d’août, tendance traditionnelle, mais qui reste dans les mêmes proportions. On s’attend une belle arrière-saison, en septembre et octobre, pour laquelle on a des inquiétudes sur le rebond potentiel de l’épidémie. La mise en place du masque sur l’ensemble de la cité a été décidée vendredi dernier par la préfète de l’Aube." Cette chute record de la fréquentation "aura des conséquences lourdes sur l’économie locale, que l’on a du mal à mesurer pour l’instant. Il va peut-être falloir se réinventer dans les mois qui viennent, mettre en place de nouveaux modes de visites."
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