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Autotests dans les écoles : "Les chefs d’établissements sont inquiets"

Lycéens et collégiens sont de retour en classe lundi 3 mai. Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU et professeure agrégée de lettres classiques, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 3 mai. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Les collégiens et lycéens ont repris les cours le 3 mai. (AFP)

Baccalauréat : "que l’on sache assez rapidement à quoi s’en tenir"

Est-ce une bonne chose, cette reprise des cours en physique, entre jauge et alternances ? "C’est bien d’avoir obtenu de l’alternance, mais ce n’est pas partout, précise Frédérique Rolet, professeure agrégée de lettres classiques. C’est dans les départements les plus touchés par la pandémie et aux niveaux 4e/3e. Il s’agit d’une mesure que l’on avait demandée depuis longtemps car cela permet de diminuer le nombre d’élèves en même temps dans un établissement, notamment dans les cantines."

Les enseignants sont-ils rôdés, aujourd’hui ? "Les organisations peuvent être différentes, explique la secrétaire générale du SNES-FSU. Dans les collèges, c’est souvent une alternance par journée et demi-journée. Entretemps, il y a du travail à effectuer qui est ensuite repris en classe par les professeurs." Un syndicat lycéen demande la validation du Bac sur la seule base du contrôle continu. "On demande à nos ministres de s’exprimer assez rapidement. Y aura-t-il vraiment un protocole permettant d’assurer la sécurité sanitaire ? Quels aménagements pour pallier les inégalités créées ? On ne peut pas laisser les jeunes dans l’angoisse. En philosophie, on prévoit trois sujets de dissertation au lieu de deux pour permettre plus de choix. C’est le 17 juin, on est à un mois et demi des épreuves. Il faut que l’on sache assez rapidement à quoi s’en tenir."

"Une vraie politique de vaccination dans l’Éducation nationale"

Comment se fait-il que, sur les plus de 55 ans parmi les enseignants, seuls 20% se soient faits vacciner ? "Quelquefois, l’information sur les créneaux est arrivée une heure ou deux avant, beaucoup de personnels n’ont pas pu en bénéficier. Certains nous ont dit avoir des difficultés à avoir un rendez-vous pour la deuxième injection. Il n’y a pas plus de défiance que dans le reste de la population. Il est vrai que certains ont pu protester sur le fait qu’ils n’avaient pas le choix du vaccin." Au-delà, estime-t-elle, "il faudrait avoir dans l’Éducation nationale une vraie politique de vaccination, que l’on déroge au calendrier national. On voit bien que, dans des régions comme le sud de la France, les gens sont vaccinés en dehors des critères d’âge, et des endroits où c’est beaucoup plus difficile. On a quand même le sentiment qu’il y a des problèmes qui n’ont pas été anticipés."

Sur les autotests qui arrivent dans les lycées, comment s’organiser ? "Les chefs d’établissements sont inquiets car il faut y consacrer une demi-heure par élève, il faut un endroit dédié, des personnels pour encadrer les jeunes qui vont s’autotester. On dit que ce seront des personnels de santé et des volontaires à qui l’on va donner une formation. Cela va prendre du temps, il faut désinfecter le lieu avant qu’un autre élève n’arrive."

 

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