Attaque de Lyon : "Toute la charge offensive n'a pas explosé, ce qui a permis de laisser quelques traces ADN"
Un jeune Algérien de 24 ans, suspecté d'être l'auteur de l'attaque au colis piégé qui a explosé à Lyon le vendredi 24 mai 2019, faisant 13 blessés, a été placé en garde à vue ainsi que des membres de sa famille. "On commence à avoir un profil à peu près complet, explique Raphaël Ruffier, rédacteur en chef du Lanceur et de Lyon Capitale. On sait qu'il était sans activité. Il avait essayé de s'inscrire dans une école d'informatique il y a deux ans mais ça n'avait pas donné suite car il n'avait pas de visa. Il vivait chez ses parents dans une résidence dans un quartier devenu plutôt calme, dans une petite ville de banlieue de Lyon. Il était très peu connu dans son quartier, personne n'a d'explication sur son acte".
Il a été interpellé notamment parce qu'il a fait des achats sur Amazon pour confectionner sa bombe. "Ça a été très rapide. La principale raison, c'est que sa bombe n'a pas complètement explosé, c'est aussi pour ça qu'il n'y a pas eu plus de victimes. Apparemment, c'était un engin relativement sophistiqué déclenché à distance. Toute la charge offensive n'a pas explosé, ce qui a permis de laisser quelques traces ADN, notamment des circuits imprimés qui ont permis à la police de retrouver sa trace via ses achats sur Amazon.
Ils ont aussi trouvé sa trace grâce à la vidéosurveillance et à un témoignage qui a permis de le situer sur les quais du Rhône puis dans son quartier. Ils ont ensuite cherché qui s'est fait livrer, dans ce quartier, de l'acétone, des litres d'eau oxygénée et des circuits imprimés. Dès le dimanche après-midi, ils l'avaient localisé."
"Finalement, ce qui a mis un peu d'effervescence, c'est la compétition entre Castaner, Gérard Collomb et David Kimelfeld"
Il y a eu des blessés légers, mais l'explosion aurait pu être terrible si l'engin avait été placé différemment. Une cellule d'aide psychologique a été mise en place. "Les Lyonnais ont été extrêmement sereins. Dès le vendredi soir, les terrasses étaient pleines, ce n'était pas le sujet de conversation principal. Le fait qu'il n'y ait pas eu de victimes et puis aussi, peut-être, un peu l'habitude...
Finalement ce qui a mis un peu d'effervescence, c'est la compétition entre Castaner, Gérard Collomb et David Kimelfeld, le président du Grand Lyon, qui a pris la suite de Gérard Collomb. On a eu un concours de tweets pendant tout le week-end, à qui réagira le premier." Christophe Castaner a été le premier sur place. "Le maire de Lyon était dans l'avion."
Gérard Collomb s'est félicité des caméras de surveillance installées en ville. "Avec un petit débat sur l'efficacité réelle de ces caméras, avec une qualité d'images très mauvaise."
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