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Acte 9 : des gilets jaunes remontés, le ministère de l'intérieur déterminé

Par La Rédaction

Au rond-point de Sainte-Eulalie près de Bordeaux, les gilets jaunes sont toujours mobilisés près du centre commercial. Le secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur Laurent Nunèz, de passage en Gironde, promet de la fermeté, tandis que Bourges (Cher) et Paris redoutent la mobilisation annoncée.

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Ils sont une centaine à se relayer tous les jours à Sainte-Eulalie, même après s'être fait déloger. "Les gendarmes nous ont cassé toutes nos cabanes. Nous, on n'a rien cassé" assure Gérard, 72 ans, le doyen du groupe au micro Sud Radio de Christophe Bernard. Pacifique, il le martèle, et explique une colère intacte depuis le début du mouvement:

"J'ai travaillé 42 ans dans ma vie. J'avais des contrats de 240 heures par mois et j'ai 1153 euro. Et là, on me sort 53 euros de CSG !"

D'autres renchérissent: "On a déjà dû changer d'endroit. On joue au chat et à la souris avec les gendarmes, ils relèvent nos plaques". Quelle issue possible à cette mobilisation? Ce gilet jaune n'en voit qu'une: "il faudrait que Macron démissionne".

Le secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur promet à Bordeaux "la plus grande fermeté"

Alors que ces gilets jaunes bordelais se préparent à manifester pour l'Acte 9 ce samedi 12 janvier, le secrétaire d'Etat Laurent Nunèz, en visite à Bordeaux jeudi, a adressé une sévère mise en garde. Il promet davantage de forces de l'ordres sur le terrain (80.000 prévus dans l'hexagone), pour intervenir et interpeller les fauteurs de troubles:

"Ces casseurs qui s'en prennent aux forces de l'ordre et aux commerces ont une attitude qui vise ni plus, ni moins, qu'à renverser les institutions. Le but, c'est maintenant de mettre un terme à ces manifestations de voie publique qui, pour leur partie la plus violente, dégénèrent systématiquement. Il faut que ça cesse, les Français nous le demandent". - Laurent Nunèz, au micro de Christophe Bernard

"On durcit le dispositif en s'adaptant à la menace"

Du côté des syndicats de police, Rocco Contento, responsable d'Unité SGP Police FO, redoute des morts:

"Regardez le dernier épisode du boxeur. Ces coups n'étaient pas ceux d'un citoyen lambda mais ceux d'un boxeur professionnel, qui a tabassé au sol un gendarme mobile stagiaire. Vous savez qu'on peut tuer quelqu'un à coups de poings? Ces casseurs et ces voyous attaquent les forces de l'ordre pas seulement pour les intimider, mais pour les blesser voire pour les tuer. On durcit nos dispositifs en s'adaptant: face à une menace de plus en plus radicale, la réponse sera radicale, avec des interpellations immédiates". - Rocco Contento, Unité SGP Police FO Paris, joint par Mathilde Choin

Le CHU et les pompiers mobilisés à Bourges

Pendant que certains entendent manifester près de chez eux comme à Bordeaux, d'autres s'apprêtent à se déplacer, même si la destination fait encore débat. Quartier de la Défense dans la capitale pour Eric Drouet notamment. Bourges pour d'autres leaders de la contestation dont Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle. Bourges, où le maire Pascal Blanc, sonne la mobilisation face aux risques de débordement:

"Le CHU et les pompiers sont mobilisés en cas d'éventuelle évacuation de blessés. J'ai décidé de fermer les mairie, les musées, les bibliothèques, un certain nombre de jardins, de parkings souterrains". - Pascal Blanc, maire de Bourges, joint par Mathilde Choin

Les horodateurs ont été retirés de Bourges, où de nombreux commerçants redoutent le pire et comptent rester barricadés pour cet Acte 9.

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