À 69 ans, Jacques va abandonner, ce soir, son péage au sud de Toulouse. Direction Paris.
Et ce ne sera pas en train, c’est trop cher : "Nous allons faire des covoiturages, nous organiser sur les réseaux sociaux. On remplit les voitures avec de la bonne humeur, une certaine force et beaucoup de convictions. Et on se rejoindra, sur des points que nous n’avons pas encore décidés. Même si je le savais, je ne vous le dirais pas."
Jean-Michel, lui, n’est pas d’accord. Il pense qu’il ne faut pas quitter ces bastions tenus depuis près d’une semaine par les Gilets Jaunes : "Ce qu’on fait là, les péages, s’il faut, les parkings, après les centres commerciaux, je suis pour un filtrage et non pour un blocus, parce que ceux qui sont dans les galeries, il faut bien qu’ils travaillent aussi. Il faut vraiment qu’il y ait quelque chose de rien."
Depuis l’Ariège, Sandrine, une mère de famille qui mène des opérations péage gratuit depuis 6 jours pense rejoindre demain la capitale régionale, Toulouse.
"Pourquoi ne pas se regrouper à Toulouse ? C’est une très bonne idée, mais il ne faut pas qu’on lâche nos points. Comme là, le péage gratuit, il faut qu’on le continue, qu’on montre aux gens qu’on n’est pas tous à Toulouse, qu’on est encore à côté d’eux. On est toujours là, on ne lâche rien et si vous nous soutenez, on restera là."
Quelle que soit la forme que prendront les manifestations samedi, tous espèrent encore une chose : être encore plus nombreux que le 17 novembre.
Un reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio