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À Marseille, les dealers recrutent sur Internet

À Marseille, les dealers recrutent des vendeurs en CDD via Snapchat. Un reportage de Lionel Maillet.

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C'est désormais via les réseaux sociaux que les trafiquants marseillais enrôlent des jeunes gens venus des quatre coins de France.

Des jeunes venus de la France entière

Contactés via Facebook ou Snapchat, des jeunes, venus de la France entière, deviennent guetteurs ou revendeurs à Marseille. Une main-d’œuvre bon marché et de l’argent facile pour ces adolescents désœuvrés, qui plus est pendant l'été.

Aux pieds des immeubles de la cité du Castellas, les guetteurs sont toujours là, mais ce sont les têtes qui ont changé cet été, des petits nouveaux venus faire de l’argent facile. "Les gros dealers de cités recrutent par Snapchat des jeunes venus de Toulouse, Saint-Etienne, Evreux, Paris, du 93…", explique Rudy Manna du syndicat de police Alliance.

75.000 euros par jour et par point de vente

"Ils les recrutent pour des périodes de quinze jours, ils descendent souvent par trois ou quatre et ils tiennent le réseau de trafic de stupéfiants en CDD", détaille Rudy Manna. "Ensuite, ils sont logés, nourris. Ils sont récupérés à la gare St Charles par les dealers. Ils veulent toujours une main-d’œuvre pour continuer à vendre leurs produits ici."

Mais parfois, l’histoire se termine très mal : un jeune de 16 ans a récemment été torturé pour avoir osé travaillé seul. Il faut dire que les affaires sont juteuses et tout le monde veut en profiter. L’appât du gain est là : à Marseille, un seul point de vente peut rapporter jusqu'à 75.000 euros par jour.

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