Alors que François Hollande avait dressé l’objectif de 500 000 jeunes Français en alternance en 2017, ils sont aujourd’hui 414 000 dans ce dispositif à mi-chemin entre l’école et l’entreprise. À Boulazac (Dordogne), au Centre de Formation des Apprentis de l’Industrie, les apprentis se réjouissent de leur situation. "Je ne vois pas pourquoi ce serait désavantageux par rapport aux autres filières. Au contraire, ça nous apporte un plus, ça nous permet de nous immerger dans le monde de l’emploi et de nous donner une première expérience tout en valorisant ce qu’on apprend au centre d’apprentissage", explique notamment Alexandre.
L’apprentissage, une filière anti-chômage ?
"J’adore travailler avec eux, ils sont intéressés, ils sont là pour apprendre. Certains veulent vraiment sortir d’ici pour travailler, d’autres veulent continuer derrière et partir sur un BTS. Pour les deux publics, on sent beaucoup de motivation parce qu’il y a des objectifs derrière", se réjouit Axel Ferrante, professeur de mécanique industrielle.
Directrice du CFAI de Boulazac, Catherine Queroy assure que les apprentis sont aujourd’hui très demandés sur le marché du travail. "Les entreprises gardent les apprentis formés. Soit ils poursuivent une formation un peu plus professionnalisante, soit ils sont intégrés en CDI dans leurs entreprises. Il n’y a pas de chômage. L’apprentissage permet aux entreprises de trouver du personnel formé", déclare-t-elle.
Réécoutez ici le reportage de Christophe Bernard en Dordogne, ainsi que l’interview de Christophe Fauvel, président du Medef Nouvelle-Aquitaine.