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80 km/h : le gouvernement prêt à laisser les départements décider tout seuls

Par La Rédaction

Germinal Peiro, président socialiste du Conseil départemental de la Dordogne, était "L’invité de l’actu" dans la matinale de Sud Radio du 17 mai animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger. Il revient sur l'annonce faite par Edouard Philippe d'ouvrir la voie à un assouplissement des 80 km/h. 

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"On avait trouvé que la décision était abrupte, unilatérale et générale"

Edouard Philippe a décidé et les députés l'ont voté, qu'il y aurait un retour aux 90 km/h potentiellement sur certaines routes et ce sera à la discrétion des conseils départementaux. "On avait trouvé que la décision était abrupte, unilatérale et générale, explique Germinal Peiro, président socialiste du Conseil départemental de la Dordogne. Dans beaucoup de départements, les présidents avaient considéré qu'ils auraient pu être consultés. On le sera et on aura la possibilité de remettre certaines routes à 90 km/h, mais on va attendre que la loi soit promulguée et s'il y a des décrets d'application".

Ce sera avant tout les départementales et pas les nationales, car un président de département n'a pas autorité sur les nationales. "Ce serait assez curieux puisqu'il n'y a plus beaucoup de nationales, qu'on le fasse sur les départementales principales et pas sur les nationales".  

"J'ai décidé de re-saisir l'Assemblée départementale, qui avait fait un vote à l'unanimité. Ce que nous avions décidé, c'était quelque chose d'assez sage. On ne demandait pas le maintien à 90 partout. Ça faisait un peu plus de 10% de l'ensemble du réseau routier départemental que l'on souhaitait maintenir à 90. Parce qu'on estime que quand on est dans une ligne droite, que les routes sont bien marquées, que ce sont des axes principaux, quand on roule à 80 km/h derrière un camion, c'est à la fois gênant pour ceux qui circulent mais ça peut être aussi dangereux".

"Depuis la mise en place de la mesure en 2018, il y a eu malheureusement, en Dordogne, plus de morts qu'en 2017"

"Depuis la mise en place de la mesure en 2018, dans le deuxième semestre de 2018, il y a eu malheureusement, en Dordogne, plus de morts qu'en 2017. On n'a pas vu les bienfaits de la mesure. On a malheureusement des accidents mortels, avec des causes que l'on connaît : à chaque fois la vitesse ou l'alcool. Les délits sont des délits de très grandes vitesses, les gens ne roulent pas à 90 mais à 120, 130, 140 ! Certains se font verbaliser à près de 200 km/h et malheureusement, quand ces gens ont des accidents, c'est très grave. Et on a d'autres accidents dus à l'imprudence. Il y a une vraie éducation des automobilistes à maintenir en permanence". 

Les associations de lutte contre la violence routière expliquent que quand il y aura des accidents sur les routes à 90, les élus se sentiront coupables. "C'est un argument difficilement recevable. À ce moment-là, je n'ai qu'à décider qu'on ne roulera sur ces routes qu'à 50 km/h si on ne veut pas avoir de morts ! Malheureusement, le fait de circuler en voiture crée un danger pour soi-même et pour les autres. Les contrôles, en revanche, doivent être faits sérieusement et la traversée des villages doit être surveillée parfaitement. Il faut lutter aussi contre l'usage de l'alcool et des stupéfiants en conduisant".

 

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Retrouvez "L’invité de l’actu" du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
 

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