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75 ans après la libération d'Auschwitz-Birkenau, une mémoire à entretenir

Par Augustin Moriaux

Raphaël Esrail, rescapé d'Auschwitz de 94 ans, et Yasmine, lycéenne à Saint-Ouen, partagent une chose : le souci de perpétuer la mémoire de ces cinq à six milions de Juifs exterminés. À l'heure où le président de la République est à Jérusalem pour le cinquième forum de la Shoah, des mesures sont attendues.

Le surivant de la Shoah, Naftali Fuerst, au musée de la Ruhr dans le cadre de l'exposition "Survivors. Faces of Life (Photo by INA FASSBENDER / AFP)

Témoignages recueillis par Mathilde Jullien pour Sud Radio.

Emmanuel Macron est à Jérusalem à l'occasion des 75 ans de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau. D'abord camp de travail puis camp d'extermination, ce lieu morbide fut le triste tombeau des juifs de France durant l'occupation nazie...

Ils sont encore environ 150 survivants du camp de concentration en France, et parmi eux, Raphaël Esrail, 94 ans, ancien résistant puis déporté à Auschwitz le 3 février 1944. Il avait 18 ans mais ses souvenirs ne se sont pas estompés. Président de l'Union des déportés d'Auschwitz,  il témoigne sur l'horreur des nazis depuis sa libération et selon lui, l'école à un rôle primordial à jouer pour empêcher que des génocides se répètent.

"Nous sommes des témoins, amenés à réflechir sur la perversion que fut le nazisme. Et l'école est le seul endroit où on peut aborder tous les problèmes avec une certaine distance. Par conséquent, c'est la seule institution capable d'apporter les remèdes à toutes les déviances qui sont possibles." souligne Raphaël Esrail, survivant d'Auschwitz.

Des chiffres sont particulièrement éloquents : le camp d'Auschwitz a été libéré par les troupes soviétiques le 27 janvier 1945, 7000 personnes étaient alors à l'intérieur. Ces survivants ont eu la chance que cinq à six millions de juifs n'ont pas eu entre 1942 - année de décision de la solution finale - et 1945

Les 75 ans de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau... D'abord camp de travail puis camp d'extermination, il a été la destination principale des juifs de France durant l'occupation nazie...

Ils sont encore environ 150 survivants du camp de concentration (en France), parmi eux, Raphaël Esrail, 94 ans, ancien résistant puis déporté à Auschwitz le 3 février 1944, il avait 18 ans.

 

Le président de la République à Jérusalem avec des lycéens de Seine-Saint-Denis

C'est le premier déplacement en Israël d'Emmanuel Macron depuis son élection en mai 2017. Une visite à vocation mémorielle dans le cadre du cinquième forum de la Shoah à Jérusalem, où sont attendus aujourd'hui une quarantaine de dirigeants dont Vladimir Poutine pour les 75 ans de la libération du camp d'Auschwitz - le 27 janvier très exactement. Des commémorations pour "se souvenir de l'holocauste, combattre l'antisémitisme", et remobiliser la communauté internationale face aux actes anti-juifs, en recrudescence de 87 % l'an passé en France.

Et aujourd'hui, des lycéens d'une classe de terminale de Seine Saint Denis, de Saint-Ouen très précisement, école partenaire du Mémorial de la Shoah, accompagnent le Président dans sa visite. Yasmine étudie l'histoire du génocide depuis 2 ans, elle estime désormais avoir un rôle de transmission...

"Avant, nous ne savions pas exactement ce qu'était la Shoah. Grâce aux mémoires de cette période, nous sommes allés à Auschwitz, même à Drancy, nous avons eu un programme très complet. Mon but à moi maintenant, c'est de montrer aux jeunes comme nous, de lycées professionnels, que c'est un sujet vraiment très important" raconte une Yasmine plus qu'investie dans le projet.

Reste à savoir si de réelles mesures seront prises lors de ce forum à Jérusalem, notamment quand on observe qu'un Français sur six de moins de 35 ans n'a jamais entendu parler de la Shoah.

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