François Hollande était vendredi à Tulle pour participer aux commémorations du massacre des "99 pendus de Tulle" exécutés par la division SS Das Reich le 9 juin 1944. Un rituel qu’il a accompli tout au long de son mandat présidentiel. En marge de ces célébrations, l’ex-président a répondu à quelques questions des journalistes, s’estimant encore "en période de réserve". "Cela ne va pas durer éternellement, mais pour l'instant, je dois m'astreindre à une retenue dans les commentaires. J'étais encore président il y un mois. Je dois laisser mon successeur travailler", a-t-il déclaré.
"Être ancien président, c'est réfléchir pour agir demain"
Après, "il y aura sûrement des réflexions à faire, des propositions à émettre. J'aurais aussi à écrire un livre sur les leçons que je tire de cette présence à l'Élysée, mais aussi sur la position de la France dans le monde, ainsi que sur nos institutions, qui doivent sans doute évoluer", a-t-il ajouté. "Être président, c'est agir. Être ancien président, c'est réfléchir pour agir demain". L'ancien président devrait dire aussi ce qu'il pense "sur la gauche dans mon pays, sur les forces politiques. On voit bien qu'il y a une crise profonde. C'est à une génération nouvelle de le faire. Si je peux l'aider, je le ferai, à ma place, sans interférer, toujours avec l'esprit de responsabilité".
François Hollande a aussi défendu son bilan, espérant avoir "marqué les esprits comme président de la République". "J'ai affronté un certain nombre de situations particulièrement difficiles", a-t-il rappelé. "J'ai mis toutes mes forces pour que nous puissions lutter contre le terrorisme. J'ai pris des décisions très importantes pour engager la France à l'extérieur. J'ai fait en sorte de redresser les comptes et l'état des entreprises", a également énuméré l'ancien chef de l'État. "Quand je disais que cela allait mieux... Aujourd'hui, personne ne le conteste".