Dans une tribune publiée ce dimanche 19 août dans le journal le JDD, une vingtaine de députés La République en marche (LREM) appellent le gouvernement à étendre les autorisations de travail le dimanche. Affirmant que les Français sont encore trop restreints dans leur "liberté", les 22 élus souhaitent profiter de la loi Pacte (pour plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) pour laisser le choix aux commerçants d’ouvrir ou non le dimanche.
Comme ces signataires, Renaud Giroudet, directeur des affaires sociales de la fédération du commerce et de la distribution, plaide en faveur du travail dominical. "Il y a une forte demande du consommateur le dimanche, comme nous pouvons le voir avec le-commerce. Les gens ne veulent plus qu’on leur dise quels jours ils peuvent acheter ou non. De plus, le travail dominical correspond à une demande de notre profession depuis des années" explique-t-il.
Autre argument de poids que l’on peut retrouver dans la tribune, c’est la compétitivité face aux autres villes européennes : "Les grandes capitales européennes ont bien compris la nécessité d’ouvrir leurs magasins le dimanche pour attirer les touristes internationaux et soutenir l’activité. Même si Paris, avec 40 millions de touristes accueillis l’an dernier, reste la première capitale visitée au monde, ces visiteurs dépensent moins en France que chez nos voisins" écrivent-t-ils.
Mais, cette proposition de travail dominical, si elle a ses prêcheurs, elle a aussi ses détracteurs. Travailler le dimanche, ce n’est pas perdre le lien social avec sa famille, ses enfants, ses amis… ? "Non, ce qui déconstruit le lien social en premier lieu, c’est le non-emploi" répond Renaud Giroudet. Et qu’en est il de ces magasins qui sont autorisés à ouvrir le dimanche depuis 2015 mais qui ont fait un flop total en termes de fréquentation et de charges (à Dijon et à Paris) ? "Ce n’est pas parce que ces zones ont été un échec que l’on doit généraliser pour tous" rétorque le directeur des affaires sociales.
La loi Pacte présentée par Bruno Le Maire devra être étudiée par le Parlement à la rentrée. Ce projet de loi possède pour l’instant deux axes : améliorer les performances des TPE et PME et associer les salariés aux résultats.