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Robert Ménard: "Macron donne une image dégradante de la fonction présidentielle"

Par La Rédaction

Robert Ménard, maire de Béziers, était l'invité politique du Grand Matin Sud Radio.

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Édouard Philippe a pris l'intérim du ministère de l'Intérieur après la démission de Gérard Collomb, au terme de deux jours de discussions aux allures de bras de fer avec le président de la République, Emmanuel Macron.

La passation de pouvoir a eu lieu place Beauvau mercredi, dans un climat loin d'être chaleureux entre les deux hommes. Invité du Grand Matin Sud Radio, Robert Ménard était loin d'être enthousiasmé par le bilan laissé derrière lui par Gérard Collomb.

Gérard Collomb : un bilan médiocre selon Robert Ménard

"Est-ce que M. Collomb a fait reculer l’insécurité ? Est-ce que le malaise dans les commissariats a reculé ? Non. À Béziers, dans le commissariat de la police nationale, il y a 50 policiers qui sont en arrêt maladie. C’est une façon de protester, parce qu’ils ne sont pas tous malades. C’est vous dire le malaise", a lancé le maire de Béziers, élu en 2014 avec le soutien du Front national.

Imagine-t-on le général De Gaulle en bars de chemise, corps à corps avec deux gamins dont l'un des deux est un voyou notoire qui fait un doigt d'honneur ?

Pour lui, peu importe qui sera désigné pour le remplacer : "Le problème, ce n’est pas le ministre, c’est la politique qu’il met en œuvre (...) C’est la législation aujourd’hui. Si vous êtes un petit salopard et que vous êtes condamné à un an de prison pour la première fois, vous êtes sûr de ne pas y aller."

Macron entre arrogance, suffisance et mépris, assure Robert Ménard

À l'occasion des 60 ans de la Ve République, Robert Ménard s'est élevé contre l'incarnation de la fonction présidentielle d'Emmanuel Macron.

 

 

"Je suis opposé à l’incarnation que représente Macron de cette Ve République, a-t-il assuré. Imagine-t-on le général De Gaulle en bras de chemise, corps à corps avec deux gamins dont l’un des deux est un voyou notoire qui fait un doigt d’honneur… Ça donne une image dégradante de la fonction présidentielle. Macron, c’est un drôle de mélange. Une espèce d’arrogance, de suffisance assez incroyable, de mépris envers la province."

L'union des droites doit se faire contre les états-majors politiques

Un président qui garde un mérite, selon lui, celui de montrer que l'émergence d'un personnage neuf capable d'aller remporter l'élection présidentielle est possible. Et Robert Ménard espère qu'une telle personne émergera pour incarner l'union des droites qu'il appelle de ses vœux depuis longtemps : "Les électeurs de Laurent Wauquiez, de Marine Le Pen, de Nicolas Dupont-Aignan, ce sont les mêmes, ils pensent la même chose, ils veulent à peu près la même chose. Mais ces politiques ne se retrouveront jamais ensemble autour de la même table. Il faut leur imposer. L'union des droites doit se faire contre les états-majors politiques. La classe politique finira par nous empêcher de faire la révolution qu'il faut faire."

 

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