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Rentrée réussie pour Jean-Michel Blanquer

Par La Rédaction

Deuxième rentrée scolaire pour le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer. Dans son édito, Yves de Kerdrel aux côtés de Patrick Roger note son travail.

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Patrick Roger : 12 millions d’élèves reprennent ce matin le chemin de l’école. Sans grève, sans couac, sans heurt. Ce qui fait de Jean-Michel Blanquer l’un des rares ministres à ne pas poser de problème.

Yves de Kerdrel : Il a fait la rentrée des professeurs vendredi dernier. A 9 h 30 ce matin il accompagne le Chef de l’État, dans un collège de Laval pour assister à la rentrée des classes. Jean-Michel Blanquer, le Ministre de l’éducation est l’un des rares membres du gouvernement à ne pas poser de problèmes aujourd’hui. Il fait le job comme l’on dit. Et en plus il réforme, petit à petit ce mammouth qu’est l’éducation nationale, sans que personne ne bouge le petit doigt. Cette année il impose la suppression des portables à l’école et au collège. Une mesure qui fait l’unanimité. Et il commence à parler d’évaluation des établissements, un sujet très sensible, mais qui semble passer comme une lettre à la poste. Bref, si Emmanuel Macron a un atout aujourd’hui dont il ne peut pas se séparer c’est bien ce ministre.

Patrick Roger : Et pourtant il cumule deux handicaps : il est ministre de l’éducation et il est issu de la société civile…

Yves de Kerdrel : C’est vrai qu’en France il faut être un peu kamikaze pour accepter d’être ministre de l’éducation à moins de ne rien faire. Ce qui avait été le cas de François Bayrou, lorsque Jacques Chirac était président. Et comme vous l’avez dit, quand on a été directeur général de l’Essec, les professeurs ne vous regardent pas avec un œil attendri. Oui mais il cache bien son jeu, ce ministre. D’abord il a pris la suite de Najat Vallaud Belkacem qui avait fait de tels dégâts qu’il bénéficiait d’un a priori positif. Ensuite il sait parler aux professeurs, au maitres, aux institutrices de leur métier. Et il tient vraiment à ce que cette profession qui a été dévalorisée, qui a été paupérisée et qui a finit par être méprisée retrouve le prestige qu’elle avait sous la troisième république. Il s’apprête même à distribuer des primes de 1.000 euros aux professeurs les plus performants.

Patrick Roger : Vous qui le connaissez personnellement, Yves, quel est son secret ?

Yves de Kerdrel : Je vais vous dire : d’abord il ne sait pas ce qu’est la politique, si ce n’est dans son sens noble. Il a travaillé avec Luc Chatel. C’est un ami intime de François Baroin. Maintenant il travaille avec Emmanuel Macron. Pour lui être ministre, c’est faire en forte que l’éducation nationale procure aux enfants les acquis fondamentaux, la lecture, l’écriture, le calcul, la mémoire et que la France arrête ce gâchis incroyable d’avoir 150.000 jeunes qui sortent du système scolaire chaque année. Patrick Roger : C’est très bien, mais ca ne suffit pas pour réussir !

Yves de Kerdrel : Vous avez raison. Mais lui prend les mesures qu’il faut. Par exemple dés l’année dernière il a dédoublé les classes de CP et de CE1 dans les quartiers défavorisés. Cela représentait tout de même 2.200 classes. Et c’est en CP et en CE1 que s’acquièrent les premiers acquis. Il a fait abandonner la méthode globale qui était une catastrophe pour apprendre à lire. Là il supprime les portables. Et il ne va pas s’arrêter là. Surtout jamais il ne met de l’idéologie dans ses mesures. Contrairement à Najat Belkacem et à Vincent Peillon. Car l’idéologie, c’est la mort de l’école. Et nos chères têtes blondes ou brunes méritent bien mieux que des combats d’arrière-garde.

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