Un reportage de Clément Bargain pour Sud Radio
C'est un nouveau chapitre qui s'ouvre aujourd'hui dans le quinquennat d'Emmanuel Macron. Le gouvernement devrait comprendre une vingtaine de ministres dont la moitié serait composée de nouveaux visages, selon le politologue Bruno Cautrès.
"Si du point de vue de l'opinion, Emmanuel Macron veut montrer qu'il y a eu un gros changement, on n'aura pas trois ou quatre ministres qui devraient partir. Ce sera sûrement beaucoup plus, sans doute de l'ordre d'une dizaine."
L'enjeu est de taille pour l'exécutif : relance économique, écologie, santé... Le nouveau gouvernement dirigé par Jean Castex devra faire preuve d'efficacité, poursuit Bruno Cautrès.
"Dans quinze mois à peu près, ce sera le temps du bilan du quinquennat Macron. Il ne sera plus temps d'expliquer aux Français qu'on va changer leur vie et changer le monde. Le temps presse et sera extrêmement resserré pour Jean Castex"
Accélérer l'autonomie des élus locaux et renouer le lien avec les territoires
Un nouveau gouvernement très attendu par les élus locaux. Ils espèrent être davantage considérés, d'autant que Jean Castex a lui-même un passif d'élu local (maire de Prades réélu au premier tour en mars dernier). C'est ce que revendique Francis Durovray, président Les Républicains de l'Essonne.
"Il faut qu'on clarifie les compétences, qu'elles soient plus lisibles pour nos concitoyens. Parce qu'une des formes de l'impuissance publique, c'est notre incapacité à répondre rapidement et fort aux demandes qui nous sont faites, tout simplement parce que les circuits de décisions sont très complexes et qu'il faut les simplifier d'urgence", explique le président du conseil départemental de l'Essonne.
Francis Durovray, poursuit au sujet de Jean Castex et loue son sens de la proximité.
"J'ai plutôt vu l'élu local, le maire d'une commune, le conseiller départemental. Et c'est vrai qu'il a eu une approche très pragmatique : lorsque nous sommes confrontés à des problèmes, construire ensemble des solutions au-delà des étiquettes politiques. Dans les échanges que nous avons eu avec le Premier ministre samedi, j'ai ressenti cette volonté de partir du terrain. L'idée que c'est au niveau des communes, des départements, qu'on peut redresser la France".