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Primaire de la gauche : des de Gaulle aux tout petits pieds

Denis Jeambar a regardé le second débat de la primaire de la Belle Alliance Populaire et livre son ressenti sur l'événement.

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Il n'y avait pas beaucoup d'idées nouvelles, c'était très conformiste. Pour prendre un exemple, la question sur Trump m'a laissé complètement abasourdi. On avait l'impression d'avoir de petits coqs disant : « Ha ! Bien ! Je vais lui dire ça à Trump ! » Ils auraient pu nous offrir une lecture du monde d'aujourd'hui. Il y avait un formidable entretien avec Hubert Védrine dans le monde ce week-end. Évidemment, ça ne plait pas à tout le monde. Mais il raconte le monde tel qu'il est en une magistrale leçon de géopolitique. On aimerait entendre des raisonnements équivalents chez les candidats à la primaire de la gauche. Là, on avait des De Gaulle aux tout petits pieds.

De plus, ils sont tous pris dans une tenaille terrible entre Jean-Luc Mélenchon, qui au fil des jours et des semaines conforte sa position, puis un Macron, on l'a vu à Lille, qui désormais marche sur l'eau. Et au premier rang il y avait Jean-Paul Huchon, l'ancien patron de la région Île-de-France. Cela devient extrêmement compliqué pour eux.

Peut-être que le parti Socialiste est menacé du même sort que la SFIO en 1969. Gaston Defferre avait fait 5 %. Quelques mois après, il n'y avait plus de SFIO, il y avait le nouveau Parti socialiste.

Manuel Valls est, selon moi, celui qui a une stature présidentielle. C'est le seul qui soit un peu réaliste et possède une expérience gouvernementale. Hier, c'était difficile puisqu'ils lui sont tous tombés dessus, car il assume le bilan de François Hollande, qui le soutient peu et préfère aller au théâtre. Quelques points pour Hamon et de Rugy, qui ont bossé, cela se sent. On peut être en désaccord total avec leurs rêves, mais ils ont travaillé. Et puis Arnaud Montebourg, qui trace une ligne. Voilà, Valls, mais pour perdre.

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