Au matin du débat d'entre-deux tours qui opposera ce mercredi soir Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Sylvie Goulard, eurodéputée et soutien du candidat d'En Marche ! s'est dit confiante quant à l'issue du second tour, rappelant le chemin parcouru par Emmanuel Macron depuis un an.
"Je ne suis pas inquiète, a-t-elle confié, malgré des sondages qui annoncent un resserrement entre les deux candidats ces derniers jours. Il y a un an à peine, Emmanuel Macron créait son mouvement. En un an, est il arrivé en tête du premier de la présidentielle et a des chances d'être élu. Il faut regarder le temps long."
Sur le plateau de l'émission Territoires d'Infos, présentée par Cyril Viguier, sur Sud Radio et Public Sénat, Sylvie Goulard a également indiqué que le débat de ce mercredi soir serait l'occasion d'attaquer le projet de société défendu par le FN : "Il y a un moment unique pour faire valoir à quel point le projet du Front national va à l'encontre de ce qui fait la France. La première chose, c'est notre vision de société. Est-ce que nous voulons une société dans laquelle nous excluons des personnes sur la base d'une préférence nationale ? Est-ce qu'on veut une France qui se replie, ou une France qui reste forte, qui reste ouverte ?"
Autre angle d'attaque évoqué par l'eurodéputée, "le flottement total" de Marine Le Pen sur l'euro : "Ce jeu auquel elle se plie avec notre monnaie est une source d'incertitude majeure. Le même jour, samedi, Marine Le Pen a dit que l'euro était mort avant d'indiquer qu'elle le maintenait avec une seconde monnaie. Il y aura un chaos avant d'arriver au franc."
Interrogée sur le flou entretenu par Emmanuel Macron sur l'identité de son futur Premier ministre, Sylvie Goulard a appelé à respecter le temps de l'élection présidentielle avant d'évoquer celui de la composition des équipes, "après le résultat de dimanche soir".
Et a lancé un message aux électeurs de la France Insoumise, dont une partie se sont exprimés lors de la consultation et ont, pour deux tiers, privilégié le vote blanc et l'abstention à un vote Macron : "Ce sont des personnes dont je comprends un certain nombre d'inquiétudes, d'angoisses, parce que la vie n'est pas toujours facile, qu'ils peuvent légitimement vouloir une société plus solidaire. Je les invite simplement à réfléchir. Il y a deux candidats et, dimanche, il y aura un président de la République. Veulent-ils participer à sa désignation ? Placent-ils certaines valeurs au-dessus d'autres ? Et ce ne sont pas tous les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui se sont exprimés. Nous voulons rassembler, nous n'excluons personne et nous invitons tout le monde à réfléchir en son âme et conscience."