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Présidentielle : les propositions des candidats pour la justice

Par Jérémy Jeantet

Répondant à l’appel du Conseil national des barreaux, en partenariat avec Sud Radio, les six principaux candidats à l’élection présidentielle ont présenté leurs priorités pour la justice s’ils accèdent au pouvoir.

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Le Conseil national des barreaux, en partenariat avec Sud Radio, a interpellé les candidats à l’élection présidentielle pour qu’ils exposent leurs propositions pour la justice. Des réponses à retrouver tout au long de la matinale de Sud Radio ce vendredi 31 mars.

François Fillon et Nicolas Dupont-Aignan pour une augmentation des moyens

Le candidat Les Républicains s’est prononcé pour porter le budget de la justice "au-dessus de 10 milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat", à travers notamment le recrutement de 300 magistrats supplémentaires et la construction de 16 000 places de prison. "C’est un des aspects du dysfonctionnements de la justice, c’est la grande difficulté qu’ont les magistrats à placer en détention les personnes dangereuses qui devraient l’être", a indiqué François Fillon.

Même vision pour Nicolas Dupont-Aignan, qui va toutefois plus loin, proposant "5 milliards de plus par an" pour le budget des postes police-justice. Un "gros investissement", reconnaît le président de Debout la France, "qui portera notamment sur les 40 000 places supplémentaires de prison, absolument indispensables pour mettre fin aux peines non appliquées et au laxisme judiciaire".

Macron veut "mobiliser les fonds détenus par les compagnies d’assurance"

Les autres candidats ont envoyé des représentants pour répondre aux questions du Conseil national des barreaux. Ainsi, Jean-Pierre Mignard, qui soutient Emmanuel Macron, a présenté la proposition du leader du mouvement En Marche !, à savoir "la mobilisation des fonds détenus par les compagnies d’assurance », pour la « constitution d’un fonds d’aide juridictionnelle qui sera amplifié".

Marine Le Pen pour "rétablir la souveraineté" de la justice française

C’est Gilbert Collard qui a répondu aux questions pour la candidate du Front national, indiquant que la priorité de la candidate d’extrême-droite était que "la souveraineté judiciaire française soit absolue".

"Nous considérons que la cour de cassation est capable de dire le droit et qu’elle n’a pas besoin de demander son avis à la cour européenne", a ajouté le député apparenté FN du Gard.

Benoît Hamon veut "donner des moyens aux acteurs périphériques de la justice"

Responsabiliser "les acteurs périphériques de la justice" pour dégager du temps aux juges. C’est la proposition défendue par l’ex-procureur Éric de Montgolfier, soutien de Benoît Hamon : "Je ne crois pas qu’augmenter le nombre de magistrats serait une bonne chose. Il faut que les fonctionnaires de justice soient de véritables assistants techniques. Est-ce que le juge, c’est celui qui doit, aujourd’hui, traiter tout et n’importe quoi ? Je ne pense pas."

Mélenchon entend réorienter la justice vers "les infractions en col blanc"

Pour le candidat de la France Insoumise, représenté par Xavier Sauvignet, il faut que la justice se concentre sur "les infractions en col blanc, les corruptions, les délits d’initiés, toutes ces infractions qui sont finalement très peu poursuivies au profit de petits délits, comme la consommation du cannabis".

"Il faut une augmentation du budget et des moyens humains, du pôle financier par exemple, ou de l’autorité des marchés financiers, pour leur permettre de lutter efficacement contre l’évasion fiscale et les infractions financières."

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