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Près de 1 200 migrants vivent autour du centre humanitaire à Paris 

Par Benjamin Rieth avec AFP

Plus de 1 200 personnes vivent dans les rues aux alentours du centre humanitaire pour migrants ouvert dans le nord de Paris, porte de la Chapelle, selon l’association France terre d’asile.

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L’association France terre d’asile tire la sonnette d’alarme sur la situation des migrants à Paris. Selon le dernier décompte de l’association réalisé du 19 au 25 juin, "1 178 personnes" vivent dans les rues autour du centre humanitaire pour migrants, situé porte de la Chapelle, au nord de Paris. Et d’après Pierre Henry, le directeur de France terre d’asile, il y aurait "200 personnes supplémentaires par semaine". "Plus on attend, plus la situation est dégradée", alerte-t-il jugeant une évacuation "obligatoire".

Des conditions de vie déplorables

Le 9 mai dernier, un peu plus de 1 600 migrants avaient déjà été évacués de campements insalubres installés autour de la porte de La Chapelle, dans ce qui constituait la plus grosse opération de mise à l'abri en six mois. "Le vrai sujet est : que peut-on mettre en place pour éviter d'y avoir recours d'ici un mois ?", a ajouté le responsable de FTDA, plaidant pour l'ouverture d'autres centres humanitaires, ailleurs qu'à Paris. "Si rien n'est fait d'ampleur, on va continuer à gérer le bazar", a-t-il estimé.

"Environ 80 personnes arrivent chaque jour" et "ces conditions de vie déplorables touchent des personnes déjà fragilisées", venant "dégrader davantage leur état de santé physique et mentale", a de son côté estimé Médecins du Monde dans un communiqué. "Notre détermination est totale à interpeller le gouvernement sur ses responsabilités" et "nous attendons une réponse radicalement différente de l'inflexibilité ou du renfort sécuritaire", a affirmé Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde.

Anne Hidalgo réclame des places d'hébergement d'urgence sur toute la France

Le préfet d'Ile de France Michel Cadot a de son côté reconnu que la situation n'était "pas satisfaisante sur le plan des conditions de vie de ces personnes". Cela "appellera indéniablement une recherche de solutions, qui devront s'inscrire dans approche équilibrée", a-t-il affirmé à des journalistes. Cela "repose aussi sur mise en oeuvre de décisions concernant les personnes sous procédure Dublin", c'est à dire ayant laissé leurs empreintes dans un autre État européen, censément compétent pour examiner leur demande d'asile. "De ce point de vue il est souhaitable qu'il y ait une plus grande efficacité dans la réadmission", c'est à dire le renvoi vers ce pays, a-t-il ajouté.

La maire de Paris Anne Hidalgo avait écrit au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb fin juin pour lui demander la création de nouvelles places d'hébergement "sur toute la France", sans quoi "plusieurs milliers" de migrants risquent de camper dans les rues de la capitale cet été. Elle a répété ce message lors d'un entretien mardi avec le Premier ministre Edouard Philippe, a-t-on appris auprès de la mairie de Paris.

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