Candidat ? Pas candidat ? Difficile de savoir à l’heure actuelle si François Bayrou sera sur la ligne de départ de l’élection présidentielle en avril prochain. Toujours est-il que l’actuel maire de Pau a annoncé à la presse qu’il se prononcerait sur ses intentions ce mercredi 22 février à son siège de campagne. Alors qu’Emmanuel Macron et François Fillon notamment pourraient pâtir quelque peu d’une candidature centriste, le député (LR) des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, soutien de François Fillon, a sorti la sulfateuse envers l’ancien ministre de l’Éducation nationale des gouvernements Balladur et Juppé (1993-1997), particulièrement critique envers Nicolas Sarkozy depuis des années.
Bayrou "complice" de Hollande selon Ciotti
"Je ne crois pas qu’il puisse être un concurrent sérieux pour François Fillon. Il a démontré ces dernières années sa confusion, son opportunisme, un coup à droite, un coup à gauche… Il a été le complice de François Hollande dans cette tromperie généralisée et cette escroquerie politique qu’a été l’élection présidentielle de 2012. S’il est candidat aujourd’hui, j’aurais tendance à dire qu’il fera partie de ce bloc de gauche éclaté et dispersé façon puzzle : Mélenchon, Hamon, Macron… (…) Il a surtout pour lui l’expérience de la trahison, du revirement et du reniement", a-t-il déclaré sur le plateau de l’émission Le Talk du Figaro.
Mise en garde contre le vote Front national
Ce même Éric Ciotti a également mis en garde les électeurs tentés par le vote Marine Le Pen. "Le Front national est le réceptacle des colères et des peurs, mais il faut que les Français mesurent que le FN ne se nourrit que de leurs malheurs et de leurs difficultés. Il a progressé suite à l’échec et la faillite du pouvoir actuel. (…) J’appelle les électeurs à la clarté et à la lucidité. Il faut qu’ils mesurent ce qu’est le Front national : la conséquence de son programme économique, ce serait la faillite immédiate de la France. On assisterait aussi à un isolement généralisé à l’international", a-t-il ajouté.