Mention passable. Carole Delga donnerait à peine la moyenne, "par esprit républicain", si elle devait noter les premiers mois du gouvernement Édouard Philippe et de la présidence Macron.
Mais elle aurait aussi pu se montrer beaucoup plus sévère dans sa note, notamment à cause de la question fiscale, comme elle l'a indiqué au micro du Grand Matin Sud Radio, en direct du Salon de l'Agriculture : "La politique fiscale n'est pas juste. Pour reprendre un concept à la mode, 'en même temps' on permet aux millionnaires de payer beaucoup moins d'impôts et on prélève les retraités modestes avec l'augmentation de la CSG..."
Pour elles, "les premières mesures qui ont été mises en œuvre" depuis les élections de l'an passé "sont particulièrement injustes et donnent l'impression d'une France à deux vitesses", avec des "territoires ruraux qui ne sont pas assez considérés". La présidente de la région Occitanie réclame une meilleure "répartition des richesses", car, assure-t-elle, "la théorie du ruissellement n'existe pas".
En revanche, elle estime que les bons résultats économiques actuels de la France sont aussi dus "aux précédentes réformes" menées pendant le quinquennat Hollande, notamment "le CICE", qui "a produit des effets". "Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de le dire, a-t-elle ajouté. Merci Hollande et merci aux décisions qui ont été mises en place, même si nous n'avons pas su les expliquer."
Interrogée sur l'avenir du Parti socialiste, alors que le prochain Congrès doit désigner un nouveau chef de file, Carole Delga a répété sa préférence pour Olivier Faure : "Je soutiens Olivier Faure parce que je pense que c’est le candidat qui incarne le renouvellement. Un renouvellement des pratiques, tout en sachant rassembler et en étant force de propositions de gauche, qui pourra mettre en œuvre une nouvelle organisation au PS avec une meilleure participation des militants, une organisation plus décentralisée."
Écoutez la deuxième partie de l'interview de Carole Delga, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Marlène Duret (la première partie est à retrouver ici)