« Ce Plan Pauvreté, lorsqu’on regarde les choses concrètement, est en réalité très faible. Ce qui me frappe surtout dans le Plan Pauvreté, c’est la pauvreté de ce plan de deux milliards d’euros par an, alors même que la suppression de l’impôt sur la fortune, par exemple, c’est le double. C’est-à-dire qu’Emmanuel Macron fait un effort deux fois plus important pour les riches, que pour les pauvres. Cela traduit le fait que le social, la solidarité, n’est pas une priorité pour Macron », estime Ian Brossat.
La fusion des allocations, mesure phare de ce Plan Pauvreté, peut-elle permettre de faire baisser la pauvreté ? « Tout dépend du montant de l’allocation, souligne le chef de file du PCF. Aujourd’hui, je n’ai aucun élément qui me permette de me réjouir de cette décision. Je m’étonne qu’un certain nombre de gens trouvent cela formidable alors qu’ils ne savent pas de combien sera cette allocation ni qui va la payer. »
Quant à l’idée de revenu universel à partir de 2020, Ian Brossat souligne : « Aujourd’hui, un tiers des personnes qui devraient toucher le RSA ne le touchent pas, parce qu’elles ne le demandent pas. Elles s’enferment donc dans une situation de pauvreté terrible. La question que devrait plutôt se poser le président de la République est celle de l’automaticité de cette allocation, pour tous ceux qui devraient la toucher. »