Philippe de Villiers se dit "profondément déçu" par Emmanuel Macron
"Soit la France meurt, soit notre Nation se reprend et considère qu’elle a une histoire partagée, qu’on protège et qu’on glorifie. On a un art de vivre, le nôtre, pas le halal. Une langue, la langue française, et non pas la langue arabe ou anglaise… Parce qu’un pays qui crache sur lui-même ne peut pas survivre", a estimé Philippe de Villiers au micro d’André Bercoff. "Si on protège la France et qu’on la met dans le cœur de chaque Français, qu’il soit de souche ou de désir, alors la France survivra. Sinon elle mourra, comme l’Empire romain", a-t-il poursuivi.
Interrogé par André Bercoff sur le regard qu’il porte sur Emmanuel Macron, Philippe de Villiers a déclaré : "Emmanuel Macron m’a profondément déçu. La fonction présidentielle est une fonction hautement symbolique, il faut habiter le corps du roi comme disaient les légistes du Moyen Âge".
Philippe de Villiers : "L’ancien mode dont parlait Macron, c’est le sien"
"La France n’est pas née en 1789 et elle n’est pas née avec la Startup nation, elle n’est pas née à Las Vegas. Mais quand Emmanuel Macron va à Las Vegas, il tient un autre discours", estime Philippe de Villiers. L’homme politique a aussi raconté à André Bercoff ce qu’il avait dit à Emmanuel Macron lors de leur dernière rencontre : "Tu devrais regarder en face le choc identitaire, arrêter la migration de masse et le multiculturalisme. Parce qu’une société multiculturelle, c’est une société multi-conflictuelle et multi-déculturelle. Ou bien tu seras balayé !".
"L’ancien mode dont parlait Macron, c’est le sien. Il ne le sait pas encore. C’est le monde de la mondialisation sauvage. Partout, il y a des signes qu’on est sorti de l’ancien monde. Le nouveau monde, c’est le grand retour des Nations", a estimé Philippe de Villiers au micro d’André Bercoff.
Philippe de Villiers dénonce la "colonisation" de la France par Bruxelles
Au cours de cet entretien, Philippe de Villiers a également rappelé comment, il y a dix ans, il avait anticipé la situation de l’Union européenne qu’on connaît aujourd’hui. "L’Europe va dans le mur, celui de Maastricht. Elle va se fragmenter, se désagréger, se décomposer, elle va imploser", disait-il à l’époque. "Et regardez ce qu’on a maintenant : Brexit d’un côté et Viktor Orban de l’autre", s'est-il exclamé au micro d’André Bercoff.
S’agissant de la nécessité ou non de sortir de l’Union européenne, Philippe de Villiers a estimé que ce n’était pas la peine d’en sortir. "Pour moi, elle est déjà morte", a-t-il déclaré, avant de lancer : "Le chef de l’État est un gouverneur territorial d’une colonie de Bruxelles".
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