Pour Jean-Luc Mélenchon, l’enjeu de 2018 sera de ne pas être pris par ce fameux dégagisme qu’il a lui-même défini lors de la campagne présidentielle de 2017, prenant racine dans les campagnes des leaders sud-américains. "Qu’ils s’en aillent, qu’ils partent tous", c’est d’ailleurs le titre de son livre. Mais aujourd’hui, c’est peut-être lui la prochaine victime de ce dégagisme.
C’est une question de génération mais aussi d’efficacité et de combat politique. Il s’est auto-érigé (conforté par la presse) comme étant le premier opposant à Emmanuel Macron, mais ce n’est pas le cas. Ce titre n’a pas résisté à l’épreuve des faits. Lui-même, après toutes les mobilisations ratées, a admis à l’automne donner le point à Emmanuel Macron. Pour quelqu’un comme Jean-Luc Mélenchon, donner le point c’est pratiquement donner le match !
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On a aussi vu autour de lui de nombreuses polémiques à gérer (Raquel Garrido, Danièle Obono). François Ruffin, député de la Somme, assure que la France Insoumise n’est pas encore prête à gouverner et qu’elle doit absolument entamer une mutation. Un séminaire a été consacré au fait de se jeter vraiment dans la bataille de l’opposition et de sortir du buzz pour mener un vrai combat politique.
Le problème, c’est le rapport de force numérique : 17 députés insoumis contre 300 députés LREM ! Que peut donc vraiment faire Jean-Luc Mélenchon ? Ce sera toute la question en 2018. Il n’est pas vraiment dans sa meilleure forme, et peut-être qu’autour de lui, certains attendent patiemment (ou pas) de prendre sa place.