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Penelope, France 2, Macron… Ce qu’il faut retenir du grand oral de Fillon

Par Benjamin Jeanjean

Présent sur le plateau de BFMTV ce lundi, François Fillon a évoqué de nombreux sujets. Le candidat de la droite à la présidentielle assure notamment que son épouse Penelope "ne sera jamais condamnée".

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Nouveau grand oral ce lundi matin pour François Fillon, candidat Les Républicains à l’élection présidentielle. Invité sur le plateau de BFMTV, l’ancien Premier ministre a été interrogé sur de nombreux sujets, à moins de deux mois maintenant du premier tour de cette présidentielle. Il a notamment pointé le danger de voir le Front national remporter l’élection, selon lui, s’il n’est pas au second tour. "Si je ne suis pas au second tour, le Front national risque de progresser, puisqu'une grande partie des Français qui voteront pour moi ne sont pas prêts à voter pour Emmanuel Macron, qui est la continuation du quinquennat actuel", a-t-il averti.

François Fillon : Penelope "ne sera jamais condamnée" 

Sur les affaires, le député de Paris a une nouvelle fois montré toute sa confiance dans le dénouement judiciaire de cette affaire, assurant que sa femme Penelope "ne sera jamais condamnée" dans l’affaire du PenelopeGate, où "le dossier est vide" selon lui. Il a également minimisé la portée de l’affaire dite des costumes offerts par son ami Robert Bourgi. "C'est un monsieur âgé, qui n'a rien à gagner, je ne lui suis en aucun cas redevable. J'ai commis l'erreur d'aller m'habiller chez le tailleur de François Mitterrand, où les costumes sont chers", a-t-il lancé. D’une manière générale, François Fillon critique l’image donnée de lui dans les médias. "À l'entrée de meetings de 6000 personnes, vous avez quatre types avec des casseroles, que les caméras filment complaisamment".

"Macron perd ses nerfs à la première critique"

S’il pense avoir "besoin de rassembler toutes les énergies", François Fillon s'oppose toutefois à l'idée d'un gouvernement d'union nationale. "Je ne suis pas favorable à un gouvernement d'union nationale. La politique, c'est quand même le débat. Si nous avions un gouvernement d'union nationale, je crains qu'il s'agisse d'une formidable courte échelle pour le Front national", a-t-il estimé, ajoutant que François Baroin serait "un excellent candidat" au poste de Premier ministre. L’ancien locataire de Matignon (2007-2012) a également envoyé au passage un petit tacle à son concurrent Emmanuel Macron. "Ça fait deux mois et demi que je me fais insulter, et à la première critique sur Emmanuel Macron, il perd ses nerfs. Il faut comprendre que c'est une campagne électorale. M. Macron a demandé mon retrait de l'élection présidentielle. Et on dit que nous menons une "campagne infâme"... S'il y en a un qui a subi une campagne infâme, c'est moi", a-t-il asséné.

Réformes de l’hôpital et de la fiscalité du capital à prévoir

Sur le fond, François Fillon a également rappelé son intention d’augmenter le temps de travail, notamment face aux problèmes rencontrés dans l’hôpital. "Depuis des années, les personnels soignants n'ont aucune augmentation de salaire, aucune perspective de carrière. Il faut se mettre autour d'une table, et regarder comment on peut, en augmentant un peu le temps de travail, en augmentant les salaires, en améliorant les conditions de travail, comment on peut trouver un accord gagnant-gagnant", a-t-il déclaré. Le candidat LR a également fustigé la fiscalité du capital qui favorise, selon lui, l’arrivée d’investisseurs étrangers dans l’économie. "L'économie française est-elle sous le contrôle de la France ou sous le contrôle des investisseurs étrangers ? Elle est contrôlée à moitié par les investisseurs étrangers, à cause de la fiscalité du capital", a-t-il déclaré, ajoutant préférer que les entreprises françaises "fassent des profits et investissent" plutôt que de voir "le gouvernement français se rouler devant l'Arabie Saoudite ou le Qatar".

À la question de savoir s'il parvenait à "mettre de l'argent de côté", ce qu'arrivent à faire 35% des Français, François Fillon a, de manière surprenante, répondu "non". Enfin, François Fillon a également lancé un ultimatum à la rédaction de France 2 pour programmer son ultime débat télévisé plus tôt qu’à la date du 20 avril. "Je ne vais pas attendre éternellement. S’il n’y a pas de décision prise dans les 48 heures, je programmerai autre chose", a-t-il lancé.

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