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"Oui il y aura des Gilets jaunes" sur la liste de Danielle Simonnet

Danielle Simonnet, conseillère France insoumise et candidate aux municipales de Paris, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 12 novembre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40. Elle revient notamment sur la marche du 10 novembre contre l'islamophobie et sur sa candidature à la mairie de Paris.

Danielle Simonnet, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 12 novembre à 7h40.

"J'accuse", le nouveau film du célèbre réalisateur Roman Polanski, accusé de viol par la photographe Valentine Monnier, sort en salle mercredi 13 novembre. Danielle Simonnet ira-t-elle le voir ? "Pas sûre ! répond-elle à Patrick Roger. La libération de la parole est vraiment nécessaire, il faut briser les tabous sur les violences faites aux femmes et aux enfants". Roman Polanski a-t-il bénéficié de protections de la part du monde culturel français ? "Que ce soit dans le monde culturel, médiatique ou politique, il faut briser le silence. La domination patriarcale, masculine, s'exerce d'autant plus fortement dans toutes les sphères de rapports de pouvoirs. Il faut qu'on puisse parler sans craindre. Mais on peut déconnecter la création culturelle de l'incarnation de la personne, je n'ai pas de consignes à donner".

 

Danielle Simonnet : "L'extrême droite française a troqué son antisémitisme pour un anti-musulman"

L'étoile juive a été portée dimanche 10 novembre, lors de la marche contre l'islamophobie. Danielle Simonnet regrette-t-elle d'y avoir participé ? "À chaque fois il faudra trouver des polémiques ! s'agace-t-elle. Mon premier engagement est l'engagement anti-racisme. La force du symbole de la main de 'Touche pas à mon pote' était de lier la main de Fatma et l'étoile jaune. Cette manifestation était importante, très populaire, très forte. L'écrasante majorité était là pour dire que la haine anti-musulman, ça suffit. Il y avait des femmes et des hommes de religion musulmane et d'autres pas, on faisait peuple ! Et c'est ça la République, c'est de faire peuple à chaque fois qu'il y a des attaques racistes.

Si on ne va pas dans ces manifestations-là, on ne laisse que les intégristes en défenseurs. Je ne nie pas la présence d'intégristes, que je combats, mais je ne leur laisse pas le terrain. Certains ne veulent pas reconnaître que l'extrême droite française a troqué son antisémitisme pour un anti-musulman. Ils ne veulent pas comprendre la place structurelle de ce nouveau racisme dans la société".

 

"On aura des candidats et des candidates à l'image de la diversité du Paris populaire et des Gilets Jaunes"

Danielle Simonnet est candidate à la mairie de Paris pour les prochaines élections municipales. "On aura des candidats et des candidates à l'image de la diversité du Paris populaire, au niveau des origines comme des professions. Je suis fière de vous dire que sur nos listes, on aura à la fois des chauffeurs de taxi, des kiosquières ou des instituteurs. Il y aura aussi des Gilets Jaunes. J'ai fait de nombreuses manifestations le samedi des Gilets Jaunes. Je pense que ce mouvement d'insurrection citoyenne est un mouvement historique extrêmement fort, qui a tout de suite porté la question sociale et la question démocratique.

Nous allons dans notre campagne mettre en avant la revendication d'un référendum local d'initiative citoyenne. On ne demande jamais l'avis des Parisiennes et des Parisiens !"

Danielle Simonnet, très engagée contre la privatisation à venir de l'aéroport de Paris, confirme que "c'est un vrai combat social, économique et démocratique. Un aéroport n'a pas vocation à être transformé en commerce. Il ne faut pas privatiser cet aéroport et ce sont les citoyens qui doivent en décider".

 

"La municipalité doit pouvoir fixer le loyer de référence"

Le logement est un réel problème dans les grandes villes, y compris à Paris. Il y a déjà un adjoint communiste à la mairie de Paris, qui doit déjà faire des efforts. "Chaque année, 12.000 personnes partent de Paris, qui en sont chassés par la spéculation explique Danielle Simonnet. Même si nous avons fait du logement social, on en réserve toujours 30% pour ceux qui ont des revenus plus confortables, il y a une discrimination contre les classes populaires. L'encadrement des loyers est insuffisant, les logements vides sont toujours aussi nombreux et Airbnb continue d'exploser

La bataille que nous allons mener est de dire que c'est l'État qui fixe toujours le loyer de référence, en fonction du marché. On est donc en situation de hausse des loyers, même si elle est atténuée en périodes d'encadrement des loyers. Les loyers à Paris sont complètement délirants ! Une chambre de bonne, c'est aujourd'hui trois-quart de SMIC ! La municipalité doit pouvoir fixer le loyer de référence. Par ailleurs, il faut exiger que la ville puisse avoir la compétence pour réquisitionner les locaux vides. Mais le problème, c'est que la ville de Paris n'a jamais cherché à organiser un rapport de forces où ce sont les Parisiennes et les Parisiens qui exigent ce nouveau droit. On va faire un référendum d'initiative citoyenne local à Paris dans tous les arrondissements pour exiger cette double compétence pour la baisse des loyers et la réquisition des logements vides"

"Il faut aussi prendre à bras le corps le travail sur la dépollution, notamment pour la cathédrale, qu'il faut mettre sous cloche pour faire une vraie décontamination au plomb".

 

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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