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Othman Nasrou sur les mesures anti-Covid : "le dialogue avec les élus locaux ne coule visiblement pas de source"

Par La Rédaction

Othman Nasrou, premier vice-président de la région Île-de-France et conseiller municipal de Trappes, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger, jeudi 18 mars sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Othman Nasrou interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 18 mars 2021 à 7h40.

Othman Nasrou : "Ça fait plusieurs jours qu’on dit que l'Île-de-France est en sursis"

Plusieurs régions, dont l'Île-de-France, pourraient être concernées par un confinement le week-end dès le 20 mars*. "Ça fait plusieurs jours qu’on dit que la région Île-de-France est en sursis", souligne Othman Nasrou. Les chiffres sont mauvais, les services de réanimation sont en haute tension, "visiblement, le gouvernement considère désormais qu’on ne peut plus attendre et qu’il faut des mesures de restriction."

Toutefois, s’il n’est pas opposé à ces mesures, le vice-président de la région demande à ce qu’elles soient "proportionnées" car l’Île-de-France "a payé un tribut très lourd à cette crise sanitaire". "Il faut qu’on trouve le chemin entre la nécessité de désaturer le système hospitalier et préserver autant que possible le tissu économique", recommande-t-il en rapportant que "les Franciliens n’en peuvent plus !".

 

 

"Il y a encore un combat à mener"

Lors de sa visite à Poissy, Emmanuel Macron a rencontré des personnels soignants mais pas de représentants des élus. "C’est étonnant que la présidente de région ne soit pas conviée", concède Othman Nasrou. La région, dont les compétences sont "importantes", n’a de cesse de "proposer de l’aide et de demander un dialogue", souligne l’élu, pour que "les mesures qui sont décidées par le gouvernement soient appliquées de la meilleure manière possible""C’est une erreur de ne pas avoir convié la présidente de la région mais aussi le président des maires d’Île-de-France", regrette Othman Nasrou, "c’est difficilement compréhensible".

Alors que l’État annonce vouloir prendre des mesures très localisées contre la pandémie, il semblerait que les discussions avec les élus locaux ne soient pas à l’ordre du jour. "On a cru que l’État avait tiré les leçons de ses erreurs", explique le conseiller municipal de Trappes qui constate "qu’il y a encore un combat à mener sur ce dialogue avec les élus locaux qui ne coule pas de source visiblement".

 

 

Le meilleur scénario serait "le plus proportionné"

Alors que les élus ont, ensuite, rencontré le ministre de la Santé et le Premier ministre, aucune décision claire n’a été exprimée. "Ils nous ont simplement dit qu’il y avait ces trois scénarios", rapporte l'élu dont un confinement le week-end, confinement comme en novembre ou encore un confinement plus dur comme au mois de mars. Le meilleur scénario, selon lui serait "le plus proportionné, celui qui fera le moins de dégâts sur le plan économique et pour le moral".

"Si on n’a pas d’autres choix", Othman Nasrou préfère un confinement le week-end, "c'est évidemment plus léger que fermer toute la semaine". "Mais encore faut-il que derrière il y ait une vraie accélération de la politique vaccinale", seule solution pour sortir de la crise. Quant au scénario d’une avancée du couvre-feu à 17 heures, "il ne nous a pas été proposé", révèle l’élu.

 

"Il y a moins de télétravail aujourd’hui"

Pour Othman Nasrou, ce qui était envisageable et sur lequel il y avait "encore des efforts à faire" c’est le télétravail. "Aujourd’hui, on est sur une occupation des transports d’un peu plus de 50%, alors qu’en septembre nous étions descendus à 30%", compare-t-il. "Il y a moins de télétravail aujourd’hui, que ce que nous avions à la fin de l’été et à la reprise en septembre", souligne le vice-président de la région Île-de-France.

Si des mesures restrictives sont finalement décidées, il demande à ce qu’elles soient "accompagnées" : "qu’est-ce qu’on va faire de plus pour les artisans et les commerçants qui vont probablement fermer le rideau le week-end ?", alerte le conseiller municipal de Trappes.

 

 

 

L’Île-de-France n’est pas touchée de façon homogène par la flambée épidémique. "Il y a évidemment des spécificités locales", concède Othman Nasrou. Néanmoins, "la plupart des gens font un grand effort, il ne s’agit pas aujourd’hui de les culpabiliser d’avantage", souligne l'élu. "Les mesures de restriction sont plus difficiles à vivre dans des quartiers où il y a une grande promiscuité" avec des petits appartements et des familles nombreuses, témoigne l'élu de Trappes qui souligne que "la contagiosité change d’un territoire à l’autre".

 

 

 

 

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