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Nicolas Dupont-Aignan : "Olivier Véran doit démissionner"

Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout La France, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 2 mars 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Nicolas Dupont-Aignan interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 2 mars 2021 à 7h40.

Nicolas Dupont-Aignan : "J’aimerais que de temps en temps la justice s’occupe aussi des affaires de la macronie"

Nicolas Sarkozy a été condamné, le 1er mars 2021, à trois ans de prison dont deux avec sursis dans l’affaire dite "des écoutes". "Je ne vais pas refaire le procès", déclare Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout La France qui rappelle que l’ancien président "a fait appel". "La seule remarque que j’ai, c’est que j’ai quand même le sentiment qu’il y a un peu deux poids deux mesures." "J’aimerais que de temps en temps la justice s’occupe aussi des affaires de la macronie, précise le député de l’Essonne. C'est curieux, c'est toujours les affaires des opposants !"

Pour lui, de nombreuses affaires de la macronie n’en restent qu’à "un début de procédure" sans qu’il y ait "de suites". "La justice devrait prendre garde", prévient Nicolas Dupont-Aignan, car les Français pourraient avoir "le sentiment que ça tape toujours d’un côté". Sur l’affaire Sarkozy, "je m’astreins à ne pas jouer au juge".

 

 

"Ce n’est pas bon qu’on suspecte la justice"

"Je déteste les hommes politiques qui, quand un concurrent ou un collègue est en difficulté, tout d’un coup va sur les plateaux pour l’accabler", souligne l’élu. "Moi, je ne suis pas comme ça, ce n’est pas mon style". "Je respecte Nicolas Sarkozy, il se défend, il clame son innocence, il fait appel", précise une nouvelle fois le président de Debout La France qui souhaite que "nous soyons dans un pays de justice". Cette justice doit concerner "tous les politiques" alors que, pour lui, ce sont toujours les politiques "du même côté" qui sont attaqués.

Le Parquet National Financier (PNF) est à l’origine de l’enquête sur Nicolas Sarkozy mais est une institution très critiquée. Nicolas Dupont-Aignan estime que son existence est justifiée dans des enquêtes "qui exigent une technicité" et dont les enjeux financiers "se chiffrent en milliards". "Est-ce qu’il y a besoin que toutes les affaires connues, de noms connus ou de personnalités, passent par un seul parquet ? Est-ce que cela n’affaiblit pas, en fait, la justice ?" se demande le député. "Je trouve malsain cette histoire d’un Parquet National Financier qui concentrerait obligatoirement toutes les affaires des personnalités." Cette concentration entraîne une suspicion envers la justice. "Et ce n’est pas bon qu’on suspecte la justice."

 

"Les Français veulent tourner la page de toute la classe politique"

Nicolas Sarkozy était potentiellement un recours pour la Présidentielle 2022, au moins pour jouer un rôle dans l’élection ou encore la Primaire de droite. Cette condamnation pourrait entraver l’avenir politique de l’ex-président, pour certains. "Je ne crois pas, d’une manière générale, que les Français aient envie de revoir au pouvoir ceux qui, d’une certaine manière, l’ont été", estime Nicolas Dupont-Aignan. "Nos compatriotes attendent une autre politique, un autre cap, une nouvelle démarche, de nouvelles méthodes", explique le député de l’Essonne qui ne pense pas que la condamnation va, en réalité, changer les choses sur le paysage politique.

Il juge que les Français attendent "l’indépendance nationale", une production française ou encore "reconstruire nos services publics". "Les Français veulent tourner la page de toute la classe politique." Macron incarnait ce changement mais, pour Nicolas Dupont-Aignan, "monsieur Macron a rassemblé tous ceux qui avaient gouverné de gauche et de droite en même temps. Et on voit le résultat. Il faut un changement d'orientation, pas seulement un changement de personnage".

 

Crise sanitaire : "Il y a une grande légèreté du président de la République" dans ses annonces

Emmanuel Macron a annoncé que les mesures sanitaires pourraient être allégées, si la situation le permet, dans 4 à 6 semaines, des propos amendés par Olivier Véran, ministre de la Santé. "Je trouve la situation un peu cocasse, si ce n’est dramatique", juge le président de Debout la France, car "les Français ont besoin d’un cap".

"Là, il y a une grande légèreté du président de la République" dans ses annonces, pour le député, qui critique également "les mesures du week-end" jugées "grotesques". "Vous pouvez aller travailler, il n’y a pas de virus en semaine, dans le tramway de Nice où les gens sont entassés ? Et puis il y a un virus le week-end, là où ils pourraient prendre le grand air ?" Pour Nicolas Dupont-Aignan, il n’y a "aucune cohérence".

 

"Olivier Véran insulte matin, midi et soir les parlementaires, quand on pose des questions"

Depuis un an, il demande "qu’on ait des mesures cohérentes par anticipation", notamment une distribution de masques FFP2, une politique pour les personnes vulnérables et une augmentation des lits de réanimation et les lits d’hôpitaux. "Et j’avais proposé, que toutes les innovations en matière de soins, on les saisisse, on les partage, on les diffuse." Le député de l’Essonne estime que les traitements sont bloqués systématiquement par "le ministre de la Santé, le ministère de la Santé, et donc le gouvernement".

 

"J’estime qu’Olivier Véran, pour moi, doit démissionner, car il est responsable de la situation" déclare Nicolas Dupont-Aignan, qui annonce avoir lancé une pétition sur Internet demandant cette démission "sur le motif qu’on enferme les Français" et qu’il ne "soigne pas ni ne permet d’avoir les soins précoces qui sont diffusés dans le monde entier". Olivier Véran est donc responsable en tant que ministre de la Santé, et "il insulte matin, midi et soir les parlementaires, quand on pose des questions", souligne le député.

 

 

"On a trop misé sur la vaccination" et pas assez sur le traitement de la Covid-19

Sur la vaccination, "le gouvernement est incapable de vacciner les Français qui le souhaitent souligne Nicolas Dupont-Aignan. Pour lui, l’important, c’est d’établir le bénéfice-risque pour chaque personne", notamment avec l’ouverture de la vaccination avec le vaccin AstraZeneca aux +65 ans. "Mais attention : le vaccin n’empêche pas la transmission. C'est écrit en gros sur le site de Santé Publique France".

De fait, pour certains médecins, "on a trop misé sur la vaccination" et pas assez sur le traitement de la Covid-19. "La politique française disant ‘Doliprane, rentrez chez vous’ est une folie."

 

"J'en ai assez de voir Emmanuel Macron choisir son adversaire !"

Les élections régionales approchent. Y aura-t-il une alliance avec Jordan Bardella en Île-de-France ? "Nous avons des listes partout ! Debout La France est un parti gaulliste indépendant tient à rappeler Nicolas Dupont-Aignan. On a vu le résultat au second tour du débat avec Marine Le Pen : j'en ai assez de voir Emmanuel Macron choisir son adversaire ! C'est-à-dire choisir la personne qui lui permettra d'être réélu. Je ne me résous pas à ce duel imposé que rejettent d'ailleurs 80% des Français".

"Il faut que les Français qui pensent qu'il y a une autre voie entre Monsieur Macron qui abîme le pays et qui se comporte en amateur, et Madame Le Pen qui ne gagne pas. Il faut qu'il y ait une voie différente et c'est ce que j'essaie de proposer".

 

 

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