Elle fait partie des plus grandes villes de France, est connue au-delà des frontières hexagonales, mais pour Martine Vassal, présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole d’Aix-Marseille-Provence, ce n’est pas assez. Son vœu ? "Travailler pour faire de cet endroit le plus beau du monde". Un projet ambitieux qui nécessite néanmoins quelque arrangements : "Marseille occupe géographiquement une place centrale sur l’arc méditerranéen. C’est un territoire qui gagne à être connu, bien qu’il y ait des inconvénients comme dans toutes les grandes villes" explique Martine Vassal.
Principal inconvénient de la ville : les difficultés de circulation. Un problème auquel la présidente de la métropole tente d’apporter une solution : "La situation de la ville avec d’un côté la mer et de l’autre la colline, fait que vous avez un axe central mais sans boulevard de contournement. On est une des seules villes qui n’en ont pas ! Le département, depuis que j’ai pris la présidence, a beaucoup investi pour désenclaver cette ville. Il y a eu du retard, mais nous regardons dans le futur. Nous avons fait un agenda de la mobilité, et nous demandons au gouvernement de réunir les financiers autour de la table pour assumer les responsabilités, on sait ce qu’on va faire, il faut maintenant que le gouvernement s’engage un peu plus".
Un pouvoir d'achat bien maigre
C’est un problème qui touche toute la France : le pouvoir d’achat. Pour essayer d’améliorer celui des habitants de la métropole qu’elle dirige, Martine Vassal est très ferme : "Il faut arrêter d’augmenter les impôts. J’essaie de faire quelque chose à la tête du département, je n’ai pas augmenté les impôts par exemple. À cette rentrée des classes, nous avons fourni un kit aux élèves d’une valeur de 64€. Ce sont des petits gestes comme ça qui soulagent."
Que fait-on des flux migratoires ?
"Les Français en ont assez de ce type de débat où l’on sort de là sans avoir rien appris" s’exclame Martine Vassal pour parler de l’Émission politique où Édouard Philippe était contre Laurent Wauquiez. Néanmoins, pour cette élue LR, l’émission a soulevé un point intéressant celui des migrants : "Nous avons des vagues migratoires, ici à Marseille, ce sont des flots entiers. Il faut donc savoir ce qu’on fait de ces flux. Au niveau de l’Europe, les pays ne sont même pas d’accord entre eux. Il faut qu’on aide l’Afrique à se développer pour éviter ces flux. On arrive au bout d’un système, on ne peut plus aujourd’hui accueillir des personnes sans s’en occuper. Il faut ouvrir les yeux : ces vagues de migrants qui arrivent, ce sont des jeunes hommes qui ne savent pas quoi faire. Il faut que le gouvernement français prenne ce problème à bras le corps".