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À Marseille, l’onde de choc En marche fait des dégâts à droite et à l’extrême-droite

Par Benjamin Rieth avec AFP

Prenez la parole sur Sud Radio. Aujourd'hui, Stéphane Burgatt était à Marseille deux jours après le premier tour des élections législatives. Dans ce bastion de droite et d’extrême-droite, La République En Marche a explosé tous les repères.

À Marseille, la droite et l'extrême-droite recule emporté par la vague La République en Marche
La ville compte 15 piscines, dont une seule en plein air.

Dans la deuxième de Marseille, place forte de la droite, le déclin du vote Les Républicains est symptomatique de la situation. Ici, on se trouve dans les quartiers sud, le bord de mer, les périmètres bourgeois du VIIIe arrondissement de la citée phocéenne. Jean-Claude Gaudin, qui en a été le maire de secteur, se disait ainsi inquiet au soir du second tour de l’élection présidentielle, "sauf pour certains, comme Dominique Tian", député sortant, élu et réélu haut la main depuis 2002. Pourtant, surprise dimanche soir ! L’élu LR s’est retrouvé en ballottage défavorable. "Je suis écœuré du résultat, c’est invraisemblable. On va vers le mur ! Il faut vendre et partir ! Je ne veux pas de Macron, ne me parlez plus de Macron", s’exclame horrifié Solange, une fervente soutien des Républicains sur le marché du Prado, là où ont activement tracté les équipes de la République en Marche

Dominique Tian est aujourd’hui onze points derrière la candidate LREM, Claire Pitollat, lui qui n’avait jusque-là connu aucun problème, même face à la vague rose de 2012. Un résultat qui s’explique notamment par la forte abstention mais aussi par la désertion des électeurs fidèles de LR, comme François. "Le VIIIe était trop conservateur peut-être. Et même quand on est conservateur, on peut quand même penser que c’est bien de changer de temps en temps", dit-il tout en plaidant pour "laisser sa chance" au président Emmanuel Macron

Outre la droite, l’extrême-droite a également reculé dimanche soir. "Je suis toujours frontiste, mais Macron il faut quand même le laisser travailler, explique Alain, un maraîcher. Après, une si grosse majorité, c’est un peu juste pour l’opposition. Ce qui est appréciable, c’est qu’on vire un peu tous les anciens. Ils ne sont plus en phase, c’est pour ça qu’on en est arrivé là".

Dimanche soir prochain, pour le second tour des élections législatives, la droite et l’extrême droite ne devront pas compter sur une plus forte participation pour s’en sortir. La République en Marche semble même avoir séduit les indécis, comme Marie-Hélène. "Il n’est pas à droite, il n’est pas à gauche. Il est obligé de composer avec les deux, et c’est une très bonne chose pour que la société française aille mieux", explique cette habitante marseillaise qui s’est abstenu au premier tour mais votera pour la majorité présidentielle au second tour. 

Le bastion de la droite marseillaise laisse apparaître des brèches béantes. Au point qu’il n’est pas plus vraiment juste d’appeler ces circonscriptions des forteresses. "Il faut croire qu’en politique, il n’y a pas vraiment de places fortes. Il y avait une telle volonté de remise en cause de ce qui s’était passé jusque là, des élus, le résultat on le connaît d’avance. La majorité dont va bénéficier le président à l’Assemblée va être extrêmement large. Et même s’il y a une correction, ce sera à la marge", analyse le politologue Richard Ghévontian de l'université Aix-Marseille

Cet exemple de la deuxième circonscription n’est pas isolé. Pas très loin, dans la 6e circonscription, l'intouchable Guy Tessier, 25 ans dans un fauteuil de député, est à la traîne derrière une candidate LREM. Même chose jusque dans les Alpes-maritimes où la baronnie locale est tout aussi chancelante.

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