C'est l'une des oppositions phares entre les deux candidats. Europhobe bien qu'eurodéputée, Marine Le Pen souhaite entamer au plus vite une négociation avec les autres pays membres afin de réorienter la construction européenne. Un préalable à un référendum sur la sortie de l'euro et sur l'appartenance de la France à l'Union européenne. Des négociations qui pourraient intervenir à partir de janvier 2018, a confié Nicolas Bay au micro de Sud Radio ce mardi matin, une fois que les élections allemandes et italiennes seront passées.
La candidate du Front national propose également une sortie de l'espace Schengen et un rétablissement des frontières nationales, ainsi qu'une transformation de la politique agricole commune de l'UE en une politique agricole française, dont les subventions seraient versés en fonction de critères décidés par les autorités françaises et non européennes.
Sans surprise, le programme d'Emmanuel Macron est beaucoup plus europhile, mais souhaite faire évoluer l'Europe vers plus d'efficacité et plus de démocratie.
Actant les différences entre la zone euro et les autres pays de l'UE, le candidat d'En Marche ! propose la création d'un véritable Parlement de la zone euro, avec un ministre de l'Économie et des Finances de la zone euro, ainsi qu'un vrai budget de la zone euro, afin de donner plus de marges de manœuvre à des pays plus proches sur les plans sociaux et économiques que ne peuvent l'être les 28 pays de l'UE.
Emmanuel Macron propose également l'instauration d'un 'Buy European Act', consistant à réserver l'accès aux marchés publics européens aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe. Il souhaite également limiter les arrangements fiscaux entre les États et les multinationales, à l'image de l'accord entre Apple et l'Irlande.