C'est l'un des thèmes oubliés de cette campagne. Peu de candidats ont fait des questions écologiques une véritable priorité, hormis Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
Quelques mois après la Cop 21, texte dénigré par Donald Trump aux États-Unis, les questions écologiques risquent pourtant d'animer le prochain quinquennat.
Sur ces questions, tant Emmanuel Macron que Marine Le Pen n'y accordent qu'une place à la marge dans leurs programmes, mais font tout de même quelques propositions.
Le candidat d'En Marche ! annonce un objectif : diviser par deux le nombre de jours de pollution atmosphérique. Ambitieux, surtout que la seule mesure qu'il avance pour y parvenir est d'offrir une prime de 1000 euros pour toute personne qui achèterait un véhicule moins polluant pour remplacer le sien. Loin de résoudre tous les problèmes, cette "prime écologique à l'achat" ne s'attaque qu'à une partie de la pollution atmosphérique, celle liée à la circulation, sans se pencher sur la consommation de chauffage des ménages ou les émanations des usines.
Plus que des mesures concrètes, Emmanuel Macron a d'autres ambitions, comme faire de la France "le leader mondial de la recherche sur la transition environnementale". Et aussi de rénover un million de logement mal isolés d'ici 2022, en mettant l'accent en priorité sur les propriétaires les plus modestes.
Enfin, il veut placer la France "en tête du combat" contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides.
Une mesure que prend également Marine Le Pen, qui promet de faire de l'isolation de l'habitat une priorité budgétaire du quinquennat. La candidate du Front national garde toujours un accent patriotique lorsqu'elle souhaite développer les filières françaises de l'énergie renouvelable. Dans le même temps, elle projette de "maintenir, moderniser et sécuriser" la filière nucléaire française, tout en soutenant une filière française de l'hydrogène.
Marine Le Pen annonce également qu'elle interdira l'exploitation du gaz de schiste appliquera le principe de précaution en interdisant les OGM